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Miss Ci 2014, rompt le silence,ce qu’lle dit de la franc-maçonnerie, l’affaire macabre et l’élu de son coeur

miss jenifer

48 heures avant la fin de son mandat: Jennifer Yéo, Miss Ci 2014, rompt le silence

Le samedi 06 juin, prend fin le mandat de Jennifer Yéo, Miss CI 2014. Dans cette interview accordée à L’inter, la reine de beauté se lâche. Du soir de son élection à sa vie privée, en passant par ses actions au cours de son mandat, Jennifer Yéo dit tout. Entretien.

Quel est en ce moment, votre état d’esprit à quelques jours de la fin de votre mandat?

Mon moral est au beau-fixe. Je me porte super bien. Je respire l’air, la vie et la jeunesse (elle éclate de rire). Je me sens bien.

Trop heureuse de vite finir votre mandat, parce que la vie de Miss CI c’est beaucoup de contraintes?

Non, je ne dirai pas une sorte de prison. Mais une Miss, c’est beaucoup de contraintes. Une Miss doit toujours rester belle, nouvelle, dans de beaux et bons endroits. Elle ne doit pas trimer avec n’importe qui. Une Miss doit aussi rester toujours cachée et quand elle ressort, c’est sous son plus beau jour. Toutefois, même si c’est souvent contraignant, ces mesures nous permettent de rester le plus souvent chez nous à la maison (rire).

Le président Yapobi du Comici disait récemment que, malgré toutes ces mesures contraignantes, vous avez réussi à sortir une fois…

Oui, et j’avoue que ce n’est pas toujours facile de suivre à la lettre toutes ces mesures. J’avoue qu’une fois, je me suis plus ou moins cachée pour sortir. Cela parce que ma grande sœur partait rester en France définitivement. Et pour lui souhaiter un bon au-revoir, nous sommes sorties la veille de son départ pour faire un bon petit show. Une vingtaine de minutes après notre arrivée dans la boîte, le président m’appelle pour me dire qu”’apparemment, tu es bien guérie car tu te retrouves en boîte”. Comme pour dire qu’en tant que Miss, il y a certains endroits dans lesquels il faut éviter d’aller. Depuis, je ne sors plus.

Vous avez balancé, il y a quelque temps, une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle vous manifestez votre colère à l’endroit de ceux qui jettent les ordures dans les rues. Vous avez traité ces comportements de ”macabre”. Cela a suscité une polémique. Qu’en pensez-vous?

J’ai certainement commis une erreur en disant le mot ”macabre”, mais j’ai une justification. Macabre a trait à tout ce qui est horrible, morbide. Pour dire qu’en jetant les ordures dans la rue, on s’expose aux maladies, et quand il n’y a pas les moyens pour s’assurer un bon traitement, la mort s’ensuit. D’où un comportement macabre, un comportement qui conduit à la mort. C’est la raison pour laquelle, j’ai utilisé le mot ”macabre”, dans ce contexte. À travers ce mot qui est fort, je veux essayer de responsabiliser les Ivoiriens sur l’importance de la propriété en Côte d’Ivoire. Nous ne devons pas tout attendre du gouvernement, bien au contraire chacun à son niveau doit poser des actions citoyennes et être fier d’avoir contribué à l’édifice. Je me suis peut-être mal exprimée mais au-delà, c’est le message qu’il fallait écouter. J’ai voulu juste amener la population à prendre plus conscience de notre environnement et à poser des actes citoyens pour notre pays. Car l’émergence 2020 ne pourra se faire si nous ne sommes pas soudés, si nous ne regardons pas dans la même direction ou si nous ne marchons pas main dans la main.

Récemment, vous étiez avec le concepteur du ”Macabré”, concept créé juste après votre vidéo…

Effectivement, j’étais avec le concepteur du ”Macabré”. En partenariat avec l’Anasur, le ministère de la Salubrité urbaine et de l’environnement et le groupe Gi2E, nous avons monté l’opération ”zéro déchet en Côte d’Ivoire”, qui a démarré à Abidjan. Cette opération va se poursuivre dans toutes les villes du pays. Et ce jour-là, le concepteur du ”Macabré” était là, à mes côtés et a fait danser tout le monde. Tout le monde veut le voir aujourd’hui.

Vous ne trouvez pas qu’il vous tourne en dérision avec ce concept?

Non, il ne m’a pas tournée en dérision. C’est vrai qu’au début de la chanson, il insiste sur le mot ”macabré”, mais au final, il véhicule beaucoup de messages en invitant les uns et les autres à arrêter de jeter les ordures dans les rues. Et pour moi, c’est déjà quelque chose de bien.

Quel bilan pouvez-vous faire de votre mandat de Miss CI 2014?

Mon bilan, pour moi, est largement positif. J’ai eu à mener plusieurs actions hormis celles du Comici. J’ai ma fondation, la fondation Jennifer Yéo, au sein de laquelle se trouvent plusieurs programmes dont ”Voice of children”, uniquement pour les enfants, ”Social help” qui motive la communauté ivoirienne à faire des dons. Et je suis en train de monter un autre programme qui va permettre de financer des projets de jeunes qui sont dans le besoin.

Pensez-vous avoir apporté quelque chose de positif à la vie des Ivoiriens?

Oui, je pense. Très humblement, je pense avoir apporté quelque chose de positif. D’ailleurs, il me revient que dans l’histoire de Miss CI, je suis la seule à s’être donnée autant dans le social. Que ce soit sur les réseaux sociaux et dans d’autres sources, je suis beaucoup félicitée pour mon engagement dans le social. Les autres Miss CI, c’est certainement par manque de temps qu’elles ne se sont pas beaucoup investies dans le social. Mais moi je me suis donné du temps, et cela va continuer jusqu’après mon mandat.

Effectivement, que ferez-vous après votre mandat?

Après mon mandat, je compte toujours rester dans la vie publique, puisque je suis un personnage public. J’entends également continuer mes études et poursuivre d’autres projets. Je faisais la finance-comptabilité mais je compte faire des études en gestion, économie, du marketing management et pourquoi pas faire la communication.

J’ai fait un Bac+2. J’ai dû mettre en veilleuse mes études, le temps de finir mon mandat. Ce n’est vraiment pas facile de combiner les deux.

Vous avez des relations particulières avec certaines Miss CI?

Juste des salutations, et je les respecte en tant que des aînées. Il n’y a vraiment pas de relation étroite avec ces devancières. En plus, je ne suis pas d’Abidjan. Je viens de San-Pedro. Ça me fait juste un an que je passe à Abidjan et plus de neuf ans à San Pedro.

On vous sait très liée à Line Jaber qui officie en tant que chroniqueuse sur l’émission C’Midi de Rt1. Pouvez-vous en dire plus sur vos liens?

Elle a été ma marraine lorsque je me présentais à Miss CI. Et au-delà de ça, elle est ma tante.

Revenons au soir de votre élection, où il y a eu le scandale avec cette dame qui disait que le président du Comici avait ”abusé” d’elle…

Non, ça je ne rentre pas dedans (elle éclate de rire).

Comment expliquez-vous les scandales récurrents dans lesquels sont impliquées les Miss CI?

Je ne peux rien dire sur ce sujet.

Est-ce qu’un homme ordinaire, sans être un footballeur professionnel, une autorité politique, un homme riche, peut prétendre avoir une Miss comme vous?

(Rire). Les Miss aussi sont faites pour tout le monde. Ce ne sont pas seulement les footballeurs ou des ministres et je ne sais quoi encore, qui peuvent accrocher une Miss. Une Miss peut avoir pour homme un étudiant.

Vous, dans votre cas, accepteriez-vous de prendre un étudiant comme mec?

Mais bien sûr, pourquoi pas? Si c’est l’homme que j’aime ou que je rencontre, je ne trouve pas d’inconvénient à prendre ce dernier comme mec. D’ailleurs, je tiens à vous révéler que je suis en couple.

Est-ce possible sous votre mandat?

Bien sûr que c’est possible. Et puis, ce n’est pas interdit d’avoir son petit ami. A la seule condition que tu ne t’affiches pas avec lui. Je pense que cette condition me plaît bien parce que c’est mieux de vivre caché. Je suis en couple (rire). C’est un jeune qui se débrouille dans la vie. Il est loin de tout ce que vous pourrez imaginer.

Un petit portrait de cet heureux élu?

C’est un jeune africain, en tout cas. Je ne vous en dirai pas plus donc pas la peine d’insister.

Le droit de cuissage, dit-on, existe beaucoup dans votre milieu. En avez-vous déjà été victime?

Je ne l’ai jamais vécu. Je ne sais même pas ce que c’est. Je n’ai jamais eu, non plus, de proposition indécente. J’ai passé tranquillement mon mandat sans que personne ne m’emmerde.

Au cours de votre mandat, quelles sont les célébrités, les stars et personnalités qui vous ont tourné autour?

Personne ne m’a draguée. Je pense que je ne suis pas ”draguable”(elle éclate de rire). Cela parce que je ne prête pas le flanc. Je n’ai pas de dragueur, en tout cas. J’ai déjà mon petit ami, qu’est-ce que je cherche d’autre?

Parlons de votre supposée appartenance à la Franc-maçonnerie, qui a défrayé la chronique au soir de votre élection…

C’est n’importe quoi. Je ne fais pas partie de la loge de la Franc-maçonnerie. C’est vraiment n’importe quoi. Étant jeune, on a pris cette habitude de copier certains signes de stars même si on ne sait pas ce que ces signes-là représentent réellement. C’est tout simplement du suivisme qu’on fait. Donc ce n’est pas parce qu’on fait ces signes qu’on va nous attribuer d’appartenir à la Franc-maçonnerie.

Nous sommes à quelques de jours de la remise de votre couronne, pensez-vous déjà à celle à qui vous allez remettre cette couronne?

Je ne sais vraiment pas à qui je vais remettre ma couronne. Je n’ai donc aucun choix en ce moment. Même s’il est évident que certaines candidates se démarquent actuellement, j’attends d’être en face de celle qui sera élue pour avoir une idée beaucoup plus nette. J’attends donc le 06 juin, jour de la finale, pour être en face de la Miss CI 2015.

Vous ne craignez pas de passer pour une personne anonyme après votre mandat?

Non, pas du tout. Je ne peux pas être une personne anonyme, car une Miss reste avant tout une Miss. Donc je n’ai pas peur.

Réalisée par Philip KLA

L’INTER

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