04242024Headline:

Pat Saco est encore revenu à la charge. Sans langue de bois, a confié dans un entretien les raisons de ses accusations contre Maurice Bandaman et le Burida

Pat Saco est encore revenu à la charge. Sans langue de bois, le chanteur Zouglou a confié à Linfodrome dans un entretien ce mardi 17 juillet les raisons de ses accusations à l’encontre du ministre de la Culture et de la Francophonie et du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida).

« Des gens qui ne chantent plus, cherchent une porte de sortie en s’accrochant au poste de PCA »
« À l’heure actuelle, il ne s’agit pas de me menacer avec des histoires d’assignation en justice »

Tu es très actif ces derniers temps au niveau des artistes Zouglou où, dit-on, tu serais entrain de préparer quelque chose de grand…

Effectivement, nous sommes entrain de préparer quelque chose dans ce sens. Et avec la Fédération nationale des artistes Zouglou (Fenaz), nous allons faire entendre bientôt. Ce qui va nous permettre de nous prendre en charge et apporter les premiers soins aux artistes en situation difficile. C’est une grande action de solidarité qui se prépare et dont le contenu vous sera dévoilé le moment venu. Malheureusement, avec d’aussi bonnes actions, comme on divise toujours les artistes Zouglou pour qu’ils puissent aller les voter, on tient toujopurs à me m’indexer comme candidat malheureux raison pour laquelle il a une telle vision. Mais en réalité, en quoi est-ce qu’une telle initiative est mauvaise ? Dites-moi, est-ce que demander à ses confrères de s’unir et se cotiser pour nous-mêmes, est-ce que c’est mauvais ?

Pourquoi une telle autre action quand une similaire existe déjà au Burida ?

Le Burida est une société de collecte et de gestion de fonds. À ce titre, ils ne sont pas obligés de soigner leurs sociétaires. D’ailleurs, eux-mêmes le reconnaissent dans chacune de leur communication en précisant toujours qu’il y a un numéro vert au ministère de la Culture et de la Francophonie pour ce genre de cas. Dans leur communiqué, ils ont même dit que quand N’Goran la Loi est mort ce sont eux qui ont payé la tombe, le cercueil. C’est à croire qu’ils interviennent seulement quand il y a la mort. Le Burida est juste là pour la mort. Ou une autre chose qu’ils savent si bien dire « quand le musicien était malade, on a donné telle somme… ». Au lieu d’attendre qu’il soit malade ou mort avant de l’assister, arrange plutôt de son vivant les conditions de vie et de travail du sociétaire d’abord pour ne pas qu’il aille te voir quand il se retrouve dans ce genre de situations. Est-ce que quand Davido est malade, c’est vers la société de gestion des droits d’auteur du Nigeria qu’il court pour espérer se soigner ? Il faut arrêter ça !

Que prévois-tu faire pour faire évoluer les choses donc ?

Dans un premier instant, je prévois rassembler les artistes Zouglou à travers une chaine de solidarité que nous allons lancer bientôt. Et puis, il faut que les gens sachent qu’être PCA du Burida n’est pas le couronnement d’une carrière. Il faut donc que les gens arrêtent de s’agiter. Moi, je ne suis pas un burocrate. Ce n’est pas ce pourquoi je veux aller au Burida. Mais pour avoir un pouvoir de décision pour pouvoir changer certaines choses. Sinon, cela fait vingt ans que je chante contrairement à des gens qui ne chantent plus et une cherchent une porte de sortie en s’accrochant au poste de PCA. Et je trouve normal que lorsqu’il y a un problème au Burida, on puisse se lever pour en parler. Sinon, si les conditions me permettaient d’être directeur général ou ministre pour arriver à faire changer les choses, j’allais me donner les moyens pour être à ces postes-là.

Allez-vous vous présenter aux prochaines joutes électorales du Burida ?

Bien sûr ! Je suis avec eux.

Pourquoi après la riposte du ministre de la Culture et de la Francophonie et du Burida suite à tes accusations, tu n’as plus réagi ? Aurais-tu eu peur des mises en garde de poursuite judiciaire pour diffamation ?

Moi, j’ai déjà parlé ! Est-ce que ce que j’ai dit dans mon post a été effacé ? Non, tout est encore là.

Le Burida et le ministre Maurice Bandaman t’ont également demandé d’apporter les preuves de tes accusations. Pourquoi ça dure tant ?

Je n’ai pas de preuves, qu’ils m’accusent. Eux-mêmes, ils ont reconnu qu’avant on prenait l’argent mais pourquoi ils n’ont pas diligenté une commission d’enquête pour situer les responsabilités ? Le Burida aurait dû dès lors mettre sur pied une commission composée d’artistes et d’experts pour voir ce qu’il en est réellement. Ce qui n’a pas été fait. À l’heure actuelle, il ne s’agit pas de me menacer avec des histoires d’assignation en justice.

Et tu ne crainds pas pour ces menaces ?

Non, du moment où je n’ai menacé personne. Le comble, les gens veulent me présenter comme si j’avais un problème personnel avec le ministre, ce qui n’est pas le cas. Je n’ai aucun problème particulier avec le ministre. J’ai simplement dénoncé un système dans lequel sont trempés le ministre Maurice Bandaman et bien d’autres avant lui. Est-ce qu’en Côte d’Ivoire ici quelqu’un peut faire palabre avec ministre ? Il faut que les gens arrêtent de vouloir faire croire que je fais un bras de fer avec le ministre. J’ai simplement dénoncé un système qui n’arrange pas les sociétaires du Burida que nous sommes.

Par Esther Lignon

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