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Tiane: J’ai interdit à ma fille Belinda de penser à son pere Marcelin Yace

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En ce moment, Tiane ne fait pas beaucoup parler d’elle. Généralement peu bavarde, elle est dans son coin. Mais ceux qui la connaissent savent qu’elle peut sortir de ses gongs si on la cherche. Cette semaine, nous sommes allés à la rencontre de Tiane, chez elle, à la Riviera Attoban.

Ton silence ressemble à une retraite.

Non, je ne suis pas à la retraite. A moins que les Ivoiriens veuillent me mettre à la retraite. Je suis encore apte à travailler. Je n’ai aucun souci avec ça.

A quoi travailles-tu en ce moment ? Sois un peu plus précise.

Les temps sont durs, et pour joindre les deux bouts, je fais comme je peux pour m’en sortir. Avec la situation économique actuelle si difficile, les producteurs se font rares. En conséquence, il nous est pénible de rentrer en studio.

De quoi vit Tiane aujourd’hui ?

Je me débrouille comme tous les Ivoiriens. Ce n’est pas évident, mais nous avons encore de la famille et des amis qui nous soutiennent dans nos petites affaires.

C’est quoi ces petites affaires ?

Je voudrais dire que ces petites affaires ne datent pas d’aujourd’hui. Il y a longtemps que je fais mon petit business. Avec mes nombreux voyages, j’ai toujours ramené des articles que je vends. Cette activité me rapporte un peu d’argent, même si les clients ne paient pas toujours bien. Heureusement, d’anciens clients commencent ces temps-ci à payer.

Tu restes discrète tout de même ?

J’ai été toujours comme ça. C’est ma nature d’être discrète. Et je n’ai pas l’intention de changer quoi que ce soit à ma façon d’être. C’est vrai que nous sommes du show-biz, mais ce n’est pas pour autant que notre vie privée doit être exposée. Il y a, certes, un contraste entre ma nature et le métier que je fais. Mais je n’aime pas étaler ma vie privée.

Dis-moi, un artiste peut-il vraiment préserver sa vie privée ?

Ce n’est pas évident de maîtriser sa vie privée quand on est artiste. Mais je pense qu’on devrait s’atteler à la préserver.

Tu t’es réconciliée avec Chantal Taïba entre-temps ?

Avec qui devrais-je me réconcilier ? Les histoires de Chantal là, franchement, je veux qu’on les oublie une fois pour toute. Il faut qu’on tourne la page pour passer à autre chose. Et de toutes les façons, elle-même le dit si bien, sa mémoire ne retient que les bonnes choses et je suis d’avis avec elle sur ce point. Car je fais comme elle.

Ne crois-tu pas que cette polémique a entaché ta carrière et ta notoriété ?

Merci de me poser cette question. Car s’il y a des gens ici en Côte d’Ivoire et partout ailleurs qui ont été déçus de mon attitude dans cette affaire qui a impacté ma carrière et ma notoriété, je voudrais à travers Top Visages, leur demander d’oublier. Je vais peut-être encore les décevoir, mais je suis un être humain, pas un extra-terrestre. J’ai aussi droit à l’erreur. Si, à cause de cette erreur, ma carrière doit être entachée, je voudrais demander l’indulgence des uns et des autres. Il peut arriver qu’on fasse une mauvaise sortie. Mais tout cela fait partie de la vie.

A t’entendre parler, tu sembles avoir quelques regrets ?

Hum… crois-moi, je ne regrette rien du tout. Alors là, pas le moindre regret. Je suis certes une personne qui parle peu, mais c’est parce que j’aime beaucoup écouter. En écoutant les autres, on apprend beaucoup. Car la vie nous enseigne des choses. En adoptant l’attitude d’écoute, ce n’est pas que je n’ai rien à dire ou que des gens doivent me marcher dessus. Sinon, je sais me défendre. Et avant de me défendre, j’utilise les armes qu’il faut. Si c’était à refaire, je le ferais. Franchement, je ne regrette rien de rien. Que les gens retiennent cela. Pourquoi devrais-je laisser quelqu’un salir ma réputation et celle de ma famille ?

On va changer de sujet pour parler de l’Unartci nouvelle. Que représente-t-elle pour toi ?

Non, je ne veux pas entrer dans une polémique au risque que mes propos soient mal interprétés. Avec l’Unartci nouvelle, comme tu le dis, j’estime que je ne suis pas là. Parce que Gadji est absent. Moi aussi, je ne suis pas là. Tout le monde sait les conditions dans lesquelles Gadji est parti. Et moi, je ne peux pas faire comme si de rien n’était pour continuer l’aventure Unartci sans son président.

A propos, as-tu les nouvelles de Gadji ?

Non, pas vraiment. En réalité, je crois en Gadji Céli pour les mouvements associatifs. Et je fais les choses par conviction. A partir du moment où il n’est plus là…

Nous venons de passer le mois de septembre, un mois qui doit te faire penser à feu Marcellin Yacé. Quel sentiment t’anime aujourd’hui ?

Excuse-moi, mais je n’ai pas envie de parler de ça. Les deux premières années d’après sa mort tragique, ma fille et moi avons pleinement vécu cela. Mais depuis, j’ai demandé à ma fille de ne plus se mêler à quoi que ce soit concernant toute organisation relative aux cérémonies à la mémoire de Marcellin.

Pourquoi ?

Pour la simple raison que nous ne voulons plus penser à ça. J’ai inculqué cela à ma fille, je lui ai demandé de ne plus penser au 19 septembre. Car ça nous révolte encore. Vous n’imaginez pas que ma fille a dû quitter le pays deux ans durant pour se refugier ailleurs à cause de ces choses-là. On m’a demandé de m’associer à une visite sur la tombe de Marcellin Yacé, mais j’ai refusé. Les choses douloureuses, je n’ai pas envie de les revivre.

N’est-ce pas parce que tu as été quelque fois mise à l’écart de toutes ces organisations commémoratives ?

C’est tant mieux si j’ai été mise à l’écart. Et je ne crois pas que si on m’y avait associée, j’aurais été intéressée. Je n’ai jamais voulu participer à quoi que ce soit depuis le début. Peut-être que ça va me passer après, mais pour l’instant, je ne veux pas me mêler à tout ce qui concerne Marcellin.

Que devient ta fille Bélinda ?

 

Elle est là et se porte bien. Elle mène sa vie tranquillement. Elle était récemment à Dubaï. Elle ne vit pas avec moi. Quand tu la verras, tu pourras lui poser toutes tes questions. C’est une grande fille aujourd’hui.

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