Il s’agit d’un label privé, qui fonctionne sur la base du Système participatif de garantie (SPG), c’est-à-dire que les contrôles et le label sont délivrés par des professionnels et par la communauté concernée (association, distributeur et consommateur). Pour obtenir ce label, il faut respecter la nature, ne pas utiliser de pesticide, ni d’herbicides. Ce projet est notamment porté par l’Association Ivoire Eco Responsable (AIER). Cette organisation accompagne les agriculteurs et les encourage à pratiquer l’agroécologie : associer d’autres cultures sur une parcelle.
Côté administratif, le cahier des charges de ce label a été conçu. Une association des agriculteurs bio a été créée. En Côte d’Ivoire, cette filière démarre tout juste et jusque-là, les producteurs s’organisent de manière isolée : « Ce label va nous permettre de gagner en crédibilité auprès de nos clients », explique l’un d’eux.
Un label plus abordable que les certifications internationales
Pour les producteurs, les avantages sont nombreux : ils bénéficient des échanges de bons procédés entre professionnels. Car l’une des difficultés, pour les producteurs qui quittent le conventionnel pour se lancer dans l’agriculture biologique, ce sont les connaissances : « Cela demande plus de formation et d’expérience, il faut savoir faire ses biofertilisants soi-même et les utiliser au bon moment », indique un agriculteur.
Par ailleurs, en termes de coût, le label bio ivoirien pourrait bien être plus abordable que les certifications internationales. Ainsi, « le label Ecocert coûte près d’un million de francs CFA par an et par produit : ça n’est pas accessible pour les jeunes producteurs », commente un agriculteur.
Seul frein : la commercialisation. Dans un contexte général marqué par l’inflation, les ménages ont des budgets plus serrés qu’avant. De leur côté, les producteurs pourraient s’organiser pour mutualiser le transport et trouver un site pour vendre ensemble leurs produits dans certaines villes.