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Une tribune saisie par la Dg Assa Irène Vieira, pour situer sur la crise qui secoue le Burida depuis quelques mois.

La Directrice générale (Dg) du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida), Assa Irène Vieira, a échangé, le jeudi 15 novembre 2018, avec la presse aux Deux-Plateaux. Une initiative de l’Union des journalistes culturels de Côte d’Ivoire (Ujocci), avec à sa tête son tout nouveau président Philip Kla.

Une tribune saisie par la Directrice générale de cette institution de gestion collective du droit d’auteur et des droits voisins, pour situer sur la crise qui secoue le Burida depuis quelques mois. « Aujourd’hui, nous abordons le développement du Burida et nous sommes encouragés par tous nos partenaires. Il n’est pas bon que pour de fausses accusations ou pour des textes qui sont lus à l’envers, tout soit mis à plat. Les artistes du Burida doivent se concentrer sur l’essentiel », a déploré Mme Vieira. Pour elle, cet essentiel découle d’enjeux sur lesquels doivent s’appuyer les artistes, à savoir celui du numérique et de la diffusion. Et de lever toute équivoque concernant sa gestion en précisant que contrairement à ce que l’on veut faire croire, le Burida est sorti de son déficit. « Depuis 2017, nous avons non seulement équilibré les comptes, mais nous avons fait un résultat excédentaire. Nous avons dégagé un excédent de 116 millions de FCFA », s’est-elle félicitée, battant en brèche les accusations de mauvaise gestion portées contre elle par ses détracteurs.

Cependant, la Dg du Burida n’a point été optimiste quant à la possibilité de réalisation en 2018 de l’embellie réalisée l’année précédente. A l’en croire, cette crise qui secoue le Burida est le fait de personnes tapies dans l’ombre, soutenues, dans leur campagne, par « une puissance et un réseau de communication». Et de regretter : « Toute cette affaire me peine beaucoup. Car, au moment où nous devenions une institution sérieuse avec un travail certifié par la Cisac, et des assurances avec la Rti, Canal Horizon et Star Times que nous allons assigner en justice, tous ces efforts sont en train de voler en éclats en moins de trois mois. D’ailleurs, depuis lors, le personnel est déçu de cette situation ». Pourquoi ne démissionnerait-elle pas de la direction générale du Burida, en dépit de toute la pression occasionnée par ses pourfendeurs? Répondant à cette interrogation qui, selon l’experte en gestion de droits d’auteur, a laissé qu’elle n’entend pas ”tomber dans le piège de 2005-2006″. Qui a été marquée par son départ précipité de cette maison de gestion collective de droits d’auteur.

Et d’informer : “Ceux qui m’ont sollicitée et convaincue de revenir ont insisté sur le fait qu’on ne part pas sur des faits d’accusations”. Aussi Irène Vieira s’est-elle convaincue qu’en le faisant, c’était comme si les faits qu’on lui reproche, étaient justes. Répondant à la question de sa révocation, pour « faute lourde» réclamée par un collectif d’artistes, relativement à une activité de son institution où elle aurait engagé 120 millions de FCFA et récolté en retour 35 millions de FCFA, elle a reconnu que c’est un investissement qui a certes été ”déficitaire”, mais n’a montré aucune fraude. Ensuite, la conférencière s’est évertuée à instruire sur la problématique des répartitions des droits d’auteur et droits voisins. Bien avant, elle a fait l’historique du mode de désignation à la tête du Burida. Puis d’insister : “On ne peut plus permettre que le Dg soit l’otage du Conseil d’administration”. Rappelons qu’à la veille, dans le cadre d’un débat sur la première chaîne de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti), le reggaeman ivoirien, Fadal Dey, qui représentait les artistes « frondeurs», n’a pas fait dans la circonspection pour mettre au vitriol la gestion de Mme Vieira réclamant son départ de la tête de cette institution pour ”faute lourde”. Avant d’exiger : “La Dg du Burida a commis des fautes lourdes de gestion. Elle est frappée par la loi et il faut qu’elle parte”.

Non sans s’offusquer de ce que le Burida perçoive des fonds au nom des artistes sans leur reverser en entièreté. Signalons que dans le cadre de cette crise, un audit du Burida, dirigé par l’Inspection générale d’État (Ige), est en cours pour faire éclater la vérité sur les allégations de mauvaise gestion portées contre les responsables de l’institution.

DIARRA Tiémoko

 

abidjan.net

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