La ville d’Abidjan et ses environs sont alimentés en eau potable à partir des prélèvements d’eau effectués dans la nappe du Continental terminal, appelée « nappe d’Abidjan ».
Cette nappe, selon des études, a presqu’atteint sa limite d’exploitation. Pour preuve, la production actuelle des neuf unités de traitement d’eau potable de la ville d’Abidjan (sans compter les prélèvements d’eau par les forages privés), se situe autour de 120 millions de mètres cubes (m³)/an, tandis que le volume maximal de prélèvement envisageable sans danger pour la nappe est de 130 millions de m³. A côté de cela, les besoins actuels en eau potable de la ville sont évalués à 170 millions de m³/an et ne cessent de croître. C’est pour remédier à cette insuffisance que le gouvernement de Côte d’Ivoire a décidé de recourir à d’autres sources en eau, notamment la lagune Aghien, eau douce de surface. Les résultats de trois études financées par l’Agence française de développement (Afd) à hauteur de 500 millions de Fcfa, ont été livrés hier jeudi 24 mai 2018, au cours d’un atelier qui a eu lieu à l’hôtel Manhattan Suites, à Cocody-Riviera. Il s’agit de l’étude de la qualité de l’eau de la lagune Aghien et de l’influence de ses affluents ; l’étude de l’évaluation des réserves en eau de la lagune Aghien et l’étude relative à la protection du bassin versant de la lagune Aghien.
Colonel Mé Kouamé Martial, directeur de cabinet adjoint, représentant le ministre des Eaux et Forêts, a remercié l’Afd pour le financement accordé et qui s’inscrit dans le cadre du premier Contrat de désendettement et de développement (C2d). « Un budget d’un montant de 90 millions de Fcfa sera également alloué dans le cadre du deuxième C2d pour la mise en place d’un observatoire de la lagune Aghien et la réalisation des périmètres de protection des champs captant d’Angorankoi (Angré) », a mentionné le colonel Mé Kouamé.
Colonel Ehoussou Niamzou Baptiste, directeur général des ressources en eau, a souligné que les enjeux liés à l’eau ont pris de l’importance ces dernières décennies, au regard des défis à relever. Notamment l’impact du phénomène des changements climatiques et la pression des activités anthropiques sur les plans d’eau.
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