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Construction du 4e pont: La manifestation publique et bruyante des populations d’Adjamé-village, a commencé à porter des fruits.

La manifestation publique et bruyante des populations d’Adjamé-village, le vendredi 7 septembre 2018, a commencé à porter des fruits. Lundi 10 septembre, la notabilité d’Adjamé- village a été reçue par le ministre de l’équipement et de l’entretien routier, Amédé Kouakou, à son cabinet, au Plateau.

«C’était une forte délégation composée de la chefferie, des jeunes et des femmes. Nous sommes d’abord allés à la Préfecture d’Abidjan. Et, on a dit que c’est le ministre lui-même qui veut nous recevoir. Alors, nous nous sommes rendus à son cabinet, au Postel 2001 », a relaté Clément Lagouan, un dignitaire de ce village, au cours d’une conversation téléphonique, hier mardi 11 septembre. Il s’est surtout félicité de la qualité de leur hôte. « Aucune autorité étatique ne s’était alors jamais assise avec nous. C’était toujours les petits commis qu’on nous amenait. Cette fois-ci, nous avons été reçus par le ministre, et c’est déjà une bonne chose. C’est ce que nous demandions. Qu’on prête une oreille attentive à nos problèmes », s’est-il félicité.

M. Lagouan a fait savoir que la chefferie d’Adjamé-Village a remis une copie de son mémorandum au ministre Kouakou, afin qu’il s’imprègne de leurs préoccupations. « Nous ne sommes pas contre le développement. Mais, il faut revoir le processus d’exécution de ce projet. Ce que nous demandons, c’est qu’après l’étude d’impact environnemental et social, qu’on s’asseye et qu’on discute ensemble des indemnisations. On ne doit pas sauter des étapes », a-t-il insisté. Pour lui, les choses ont été remises dans le bon sens. Ils ont pris langue avec le ministre et les discussions vont se poursuivre. « Ce soir (hier, ndlr) nous allons rencontrer nos populations et leur faire le point de cette rencontre. Pour le reste, on avisera », a-t-il ajouté.

Rappelons que vendredi dernier, ces populations projetaient une marche pacifique dénommée : « Ne touche pas à mon village ». Une manifestation, certes étouffée dans l’œuf mais qui a paralysé l’avenue Reboul, durant plusieurs heures. La Police avait fait usage des moyens létaux pour disperser les manifestants, afin de prévenir des échauffourées entre jeunes.

Jonas BAIKEH

AIP

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