C’est clair, la politique mis en place par le Président Ouattara est très différente de celle que défendait son prédécesseur Laurent Gbagbo. Quatre ans après son arrivée au pouvoir, le président Ouattara a décidé de retourner dans le giron de l’Etat une partie du parc immobilier bradé sous le régime Gbagbo.
Après plusieurs années de négociations, la procédure judiciaire a permis à l’Etat de Côte d’Ivoire de reprendre une partie des biens immobiliers que l’ancien président avait liquidés.
Ainsi, la Côte d’Ivoire a repris possession de plusieurs hôtels particuliers et de résidences, dont celle de Vandoeuvres près de Genève, qui faisait office d’ambassade en Suisse. Le directeur de cabinet du Président Ouattara s’est également appuyé sur l’avocat de la Côte d’Ivoire, le Français Jean-Paul Benoit, pour reprendre l’hôtel particulier du 18, rue Léonard-de-Vinci, à Paris (16e arrondissement).
Cette bâtisse, propriété de l’ambassade de Côte d’Ivoire, a été récupérée à la suite de la procédure d’expulsion intentée contre l’ex-avocat proche de Gbagbo, Sylvain Maier. Ce dernier avait pris possession des lieux en brandissant un titre de vente.
Toujours dans la conquête de son patrimoine, L’Etat souhaite remettre la main sur d’autres actifs à l’étranger comme l’immeuble du 46 East 74 Street, situé dans le quartier de Manhattan à New York. Ce bâtiment a été vendu, en août 2008, pour 3 milliards F CFA à l’homme d’affaires Mohamed Sidi Kagnassi, très proche du RDR.
A Abidjan, la procédure judiciaire a été plus facile. Plusieurs résidences des quartiers Cocody Ambassades et Danga ont été repris après l’annulation de leur vente par voie judiciaire.
A cela, l’Etat de Côte d’Ivoire souhaite récupérer l’immeuble de l’Agence ivoirienne de presse (AIP) cédé à la holding SCI Alamaha de Fouad Omais.
Ces dossiers sont supervisés par le ministre du logement Mamadou Sanogo.
(K.O. avec La Lettre du Continent)
