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Côte d’Ivoire: Port de pêche d’Abidjan : 1500 travailleurs d’une entreprise jetés à la rue/ils appellent Ouattara au secours

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Port de pêche d’Abidjan : 1500 travailleurs d’une entreprise jetés à la rue

Leur appel au secours au président Ouattara

1500 travailleurs de l’entreprise Pêche et froid-Côte d’Ivoire (Pfci) vont grossir, à compter du 22 août prochain, le nombre des chômeurs en Côte d’Ivoire.

Le licenciement pour « motif économique » vient d’être signifié aux concernés qui ont reçu copie de la note d’information adressée à l’Inspection du travail de Vridi. Et ce, conformément à l’article 18.11 de la loi n°2015-532 du 20 juillet 2015.

Dans ce document en date du 27 juillet dont copie nous est parvenue mardi, l’on relève que l’employeur, spécialisé dans la production de conserves de thon, fait face à une crise financière que la direction impute à 3 facteurs. Ce sont l’application incomplète du régime Franc conduisant l’entreprise à devoir supporter depuis une dizaine d’années, une créance sur l’Etat de Côte d’Ivoire d’un montant de 1,7 milliards de Fcfa; La remise en cause par l’administration publique de la déduction directe par la société de la moitié de ses dépenses d’électricité au moment du règlement, l’amenant ainsi à supporter intégralement les frais d’électricité et la destruction par un incendie du magasin principal de la conserverie de la société qui a conduit à un préjudice de 2.5 milliards de Fcfa. « En outre, le changement de politique d’approvisionnement de la majorité des clients (acteurs de la grande distribution en Europe) impacte significativement la rentabilité de Pfci. Cette situation contribue à accroître ses pertes d’exploitation. Ces facteurs ont considérablement fragilisé la santé financière de la société en dégradant sa situation nette de trésorerie ainsi que sa rentabilité. Ce qui conduit à une perte de plus de la moitié de ses capitaux propres. Aussi, les actionnaires ont décidé de la fermeture de la société qui entraînera le licenciement des salariés », s’explique le Pdg, Mohamad Khachab.

Au titre des critères de licenciement, le patron de Pfci écrit que la mesure, qui prend effet le lundi 22 août, concerne les salariés liés par des contrats à durée déterminée non échus et ceux à des contrats à durée indéterminée.

Désemparés, plusieurs travailleurs, avec qui nous avons échangés sur le sujet, ont révélé que 800 journaliers ont déjà été ”remerciés”. Ils ont ajouté que leur sort reste entre les mains du président de la République, qu’ils ont appelés à se saisir du dossier. « Pour nous, les arguments de crise financière sont discutables. Mais, l’Etat a sa part d’engagement à honorer. C’est pourquoi, nous interpellons le chef de l’Etat sur le drame social qui va frapper 1500 familles dans le pays, en ce mois d’indépendance. La solution ne viendra que de lui pour nous sauver. Nous l’appelons au secours et nous restons confiants qu’il aura une oreille attentive sur notre situation pitoyable », ont-ils espéré.

Notons que la direction a rassuré que les droits légaux seront « correctement payés comme cela a été écrit au point 6 de la note d’information ». Mais, pour les travailleurs, ce qui est attendu, ce n’est pas le paiement correct des droits. Mais, bien le maintien des milliers d’emplois menacés pour sauver l’un des symboles de l’activité économique sur l’espace portuaire où exercent plus de 1000 femmes.

TRAORE Tié

linfodrome.com

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