Après le pont Henri Konan Bédié à Abidjan, c’est un nouvel ouvrage qui a été inauguré, ce samedi, par le président ivoirien. Débutés en 2009, sous Laurent Gbagbo, les travaux du pont de Jacqueville viennent de s’achever. Le vaste ouvrage relie la presqu’île située à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de la capitale au continent et est une nouvelle illustration de la politique de grands travaux du chef de l’Etat. Alassane Ouattara, candidat à sa succession, qui fait de ces réalisations des arguments politiques.
En trois mois, c’est le troisième pont qu’inaugure le président ivoirien. Vingt milliards de francs CFA et un peu plus de 300 mètres de bitumes auront été nécessaires pour relier Jacqueville au continent. Un pont imaginé il y a plusieurs décennies, dont les travaux ont débuté sous Laurent Gbagbo et finalement achevé il y a quelques semaines.
Alors, pour l’occasion, c’est en grande pompe que la cérémonie a eu lieu. Autour du président ivoirien, des habitants des environs, des ministres mais aussi Henri Konan Bédié, le grand allié d’Alassane Ouattara pour la présidentielle de 2015. Car avec ces ouvrages, c’est aussi un costume de bâtisseur que le chef de l’Etat, candidat à un deuxième mandat, revêt. Alors que son gouvernement a entrepris d’importantes réformes économiques, ces grands travaux en sont une illustration. « Ce pont conduit a l’émergence », a ainsi déclaré le président ivoirien.
Mais dans une Côte d’Ivoire qui affiche un des plus forts taux de croissance au monde et où pourtant un habitant sur deux est considéré comme pauvre, ces réalisations sont régulièrement raillées par l’opposition. « Des routes, des ponts c’est bien, mais la population a faim », aiment rétorquer certains leaders du FPI et frondeurs du PDCI. Mais les grands travaux se poursuivent… Dans le pays, plusieurs autres ponts sont déjà en construction.
RFI