04202024Headline:

d’Abidjan: Les problèmes d’accès à l’eau potable de la population Amedé Kouakou livre des secrets du gouvernement

Les problèmes d’accès à l’eau potable de la population sont pris à bras le corps par le gouvernement, qui s’évertue à trouver les solutions aux difficultés vécues par certaines localités, a affirmé le ministre des Infrastructures économiques, Amédé Kouakou.

Face à des journalistes le lundi 07 mai 2018, à ses bureaux à Abidjan-Plateau, le ministre a indiqué qu’il a été demandé à la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (Sodeci) « de nous faire un point précis de la situation de l’accès à l’eau des populations, quartier par quartier. De sorte que nous puissions, s’il y a des éléments manquants au niveau des canalisations, résoudre le problème quartier par quartier », a-t-il dit. S’agissant des nouveaux quartiers réalisés à Abidjan, il a reconnu que l’adduction en eau potable reste une préoccupation. « Si on prend Bonoua 1 et 2, Saint Viateur (les usines de production d’eau de la ville d’Abidjan), normalement, si les canalisations sont faites pour atteindre tous ces quartiers, on doit pouvoir assurer la desserte de façon correcte en eau potable des populations », a assuré le ministre des Infrastructures économiques.

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Relativement aux difficultés rencontrées par les populations d’Abobo, Amedé Kouakou a confié que ladite commune devrait être alimentée par l’unité de production d’eau de Songon. « Aujourd’hui, nous avons quelques petits problèmes du côté de Songon que nous sommes en train de résoudre. De plus, à Abobo, il y avait de vieilles canalisations que nous venons de remplacer, les travaux sont terminés ; l’entreprise est en train de rincer les canalisations. Les problèmes d’eau seront donc résolus sous peu », a rassuré le ministre.

Se prononçant sur la situation de pénurie d’eau à Bouaké, Amedé Kouakou a évoqué l’ensemble des actions entreprises pour venir à bout de ce problème. « Aujourd’hui, 15 camions-citernes distribuent de l’eau à la partie de la population qui n’a pas accès à l’eau. Ce sont les 2/3 de la population qui sont alimentés à partir de la Loka. Le 1/3 de la population a de l’eau à partir du camp. Il y a une dizaine de forages qui sont en train d’être réalisés aussi bien à Bouaké que dans la région de Sakassou », a informé le ministre Amedé Kouakou.

Il a rappelé que sur Bouaké, ce sont 24 000 m3 d’eau qui étaient produits à partir de la Loka, 6 000 m3 à partir de la retenue d’eau du Kan, et 5 forages qui produisent 1 000 m3. Soit une quantité totale de 31 000 m³ qui était distribuée sur Bouaké. Comme la Loka a tari, aujourd’hui, on se retrouve avec seulement 7 000 m3 et un appoint avec les camions-citernes.

Solutions définitives. Au-delà des mesures urgentes mises en œuvre pour soulager les populations de Bouaké, le ministre Amedé Kouakou a souligné que, sur instruction du chef de l’État, Alassane Ouattara, il est question aujourd’hui de poser sur le Kan une autre unité de traitement d’eau qui va produire par jour, en plus des 6 000 m³ produits actuellement, 6 000 autres m3. « Et on va poser une autre unité de traitement d’eau sur le lac de Gonfreville, où on va produire 2 000 m3. Donc on aura 8 000 m3 qui viendront en complément. Sans compter les 10 forages en réalisation qui vont produire environ 2 000 m3, ce qui portera le total à environ 10 000 m3. C’est l’ensemble de ces mesures urgentes que la Banque mondiale a accepté de financer », a mentionné le ministre.

Toujours en vue de régler de façon définitive le problème, le ministre a annoncé la réparation de « toutes les pompes villageoises qui avaient été abandonnées. Environ 91 pompes seront réparées pour permettre aux villageois de s’alimenter en eau ».

Aussi, il est prévu la pose d’une canalisation pour prélever 24 000 m³ depuis le lac de Kossou pour venir les traiter à l’usine de production de la Loka. La solution proposée pour Bouaké, de l’avis du ministre, sera étendue à l’ensemble des grandes villes de Côte d’Ivoire, des grandes régions. « Avec la Sodeci, nous sommes en train de mener des réflexions pour voir s’il n’y a pas des sources alternatives de disponibilité de l’eau, au cas où il y a tarissement de certaines sources ».

Pourquoi la Loka a séché. Revenant sur les raisons de l’assèchement de la Loka, le ministre a indiqué que ce tarissement est principalement dû à la baisse de la pluviométrie, qui a considérablement réduit les apports en eau du lac. Ajouté à cela, l’action des exploitants de carrières de sable dont les activités d’extraction de sable crée des excavations qui empêchent l’eau de pluie de ruisseler jusqu’à la retenue. « Il va falloir rétablir les fonds, de sorte que chaque fois qu’il va pleuvoir, l’eau puisse s’écouler pour aller remplir la Loka », a indiqué Amedé Kouakou.

Rue ministre. Interrogé sur le drame des populations vivant à la rue ministre, à la Riviera Palmeraie, le ministre a été également rassurant. Il a confié qu’au niveau de cette rue, « nous sommes en train de finaliser les études pour que les travaux puissent être faits ». Puis de souligner que lorsqu’il pleut, l’eau ruisselle sur la route. « Donc nous ne pouvons pas faire une route classique. Nous sommes en train de faire une route en béton. Les études sont terminées, dans quelques jours, les travaux vont commencer », a-t-il dit.

 

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