Le Ghana, traversant actuellement une crise économique importante, a fourni les garanties nécessaires pour que le Fonds monétaire international (FMI) approuve un plan d’aide à son profit. Cette annonce a été faite par l’institution financière basée à Washington dans un communiqué publié vendredi dernier.
Le Ghana, fragilisé notamment par les répercussions du conflit ukrainien, a choisi de faire appel au FMI et avait conclu un pré-accord avec l’institution en décembre dernier pour bénéficier de prêts d’un montant de 3 milliards de dollars répartis sur trois ans et subordonnés à la mise en place de réformes économiques.
Cependant, le pays devait fournir des garanties au FMI sur la viabilité de sa dette pour pouvoir passer à l’étape suivante, c’est-à-dire la présentation du plan d’aide devant le conseil d’administration du Fonds en vue d’une approbation formelle.
Dans son communiqué publié vendredi dernier, le FMI a estimé que les conditions étaient maintenant réunies, saluant la promesse récente faite par les créanciers du Ghana, conduits par la France et la Chine, d’ouvrir des négociations pour restructurer sa dette.
Selon la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, citée dans le communiqué, cet engagement “fournit les garanties de financement nécessaires pour que le conseil d’administration du FMI envisage” l’approbation du plan d’aide.
Le Ghana, qui est un grand producteur de cacao, d’or et dispose de réserves de gaz et de pétrole, a vu le poids de sa dette exploser, comme dans d’autres pays d’Afrique subsaharienne, en raison de la pandémie de Covid-19 et du conflit ukrainien.
Cette crise, considérée comme la plus grave que le pays ait connue depuis des décennies, a contraint le président Nana Akufo-Addo à revoir sa position antérieure et à se tourner vers le FMI pour éviter le spectre d’un défaut de paiement évoqué par certains économistes.