Le Directeur sortant de l’Afd, Bruno Leclerc, partageant son bilan avec les acteurs des médias conviés à la villa de direction de son agence
Avant de quitter la Côte d’Ivoire pour ses nouvelles fonctions en France, le directeur de l’Agence française en Côte d’Ivoire, Bruno Leclerc a fait le bilan de ses 5 ans de mission consacrés à la mise en oeuvre du Contrat de désendettement (C2d). Un mécanisme qui a permis aux Ivoiriens de bénéficier de plusieurs centaines de milliards de f Cfa de projets à impact direct.
Ses cinq années passées en Côte d’Ivoire ont coïncidé avec l’initiative du contrat de désendettement (C2d), mécanisme visant à refinancer par dons des échéances de dette dues par l’État ivoirien. Au terme de sa mission qui aura été consacrée à la mise en œuvre de ce C2d consécutive à l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative Pays pauvres très endettés (Ppte) en 2012, le directeur de l’Agence française de développement en Côte d’Ivoire a fait un bilan de ses acquis et partagé les perspectives qu’il laisse au cours d’un déjeuner avec des acteurs médias à la villa de direction de l’Afd à Cocody. Bruno Leclerc a révélé des chiffres énormes que la France a investi ces dernières années en Côte d’Ivoire à travers ce mécanisme à impact direct sur les populations.
Ce sont, en effet, 2500 milliards de f Cfa de remise de dettes dont la nation ivoirienne a bénéficié de la France depuis la signature du C2d. Soit 600 milliards de Fcfa d’annulation sèche, et 1 900 milliards de Fcfa affectés au financement de projets de développement par le biais du mécanisme de refinancement mis en place.
Plusieurs secteurs ont bénéficié de ce mécanisme de refinancement pour booster le développement en touchant directement aux besoins prioritaires des populations ivoiriennes. Ce mécanisme porte sur sept (7) axes prioritaires que sont l’eau, les infrastructures routières, l’agriculture et la bio-diversité, la Justice, la Santé, l’Education – Formation-Emploi, la Sécurité, et deux seccteurs transversaux que sont les études et pilotage, ainsi que l’appui budgétaire. A chaque niveau, ce sont des dizaines, voire des centaines de milliards de financement dont bénéficie la Côte d’Ivoire qui a signé son premier C2d d’un montant de 413,25 milliards de Fcfa, en décembre 2012 pour la période allant jusqu’en 2015, quand le 2ème, d’une enveloppe de 738 milliards de Fcfa, couvre la période de 2014-2020.
Centres de santé, routes, ponts, établissements scolaires de proximités, etc. Ce sont des dizaines de projets à impacts directs qui ont été réalisés durant ces cinq années et qui donnent le sourire à de millions d’Ivoiriens.
Ainsi, au titre de la santé, ce sont plus de 106 milliards de f Cfa qui ont été engagés depuis 2013, dans le renforcement du secteur des médicaments, l’amélioration de l’offre de soins, et la promotion de la planification familiale. Dans le même temps, le secteur routier, lui, aura absorbé plus de 225 milliards, 71 milliards pour l’éducation de base, 56 milliards pour l’amélioration des services judiciaires et de leur accès, 111 milliards pour le secteur de l’eau, 111 milliards de Fcfa pour une augmentation des capacité de 100 000 m³ d’eau supplémentaires produits par jour en Côte d’Ivoire.
L’agriculture n’est pas oubliée, car elle a absorbé une enveloppe non moins conséquente de 113 milliards de Fcfa au bénéfice de 90 000 producteurs agricoles. L’enseignement technique, l’emploi des jeunes, toutes ces priorités ont été financés à hauteurs de dizaines de milliards sous la direction de M. Leclerc, qui a relevé de nouveaux secteurs vers lesquels la France, par le canal de l’Afd, entend étendre son appui. C’est le cas su secteur climatique, de l’État civil, des énergies nouvelles, etc. Ces perspectives ne pourront se réaliser qu’avec son successeur, Emmanuel Debroise, car Bruno Leclerc retrouve la France dès le mois d’août pour de nouvelle fonctions au siège de l’Afd.
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