Houphouët se plaint régulièrement auprès de ses proches de la gestion de ses biens immobiliers par ceux qu’il a mandaté pour le faire. Parrainée par Bocoum et le docteur Berrah, Dominique Folloroux obtient ce marché pour sa société AICI.
Ainsi, entre le 16 septembre 1986 et le 9 janvier 1989, soit environ vingt-huit mois, elle reçoit, en plusieurs virements sur ses comptes bancaires à la Société Générale de Sanary puis Monaco, ainsi que sur son compte à la Société de banque suisse (SBS) à Genève, l’équivalent de plus de 24 millions de francs français. Les fonds proviennent d’un compte du Vieux à l’Union des banques suisses (UBS) également ouvert à Genève. Si ce sont ses honoraires de gestion du patrimoine immobilier du Président, pourquoi sont-ils versés sur un compte personnel?
Toutes les hypothèses sont permises. Curiosité supplémentaire, au cours de cette période, le 6 janvier 1987, un virement du même compte UBS est effectué sur un compte du Crédit Agricole de la Loire, agence de Bourg-Argental, pour un montant de 2,4 millions de francs français, au profit du docteur… Patrick Nouvian, l’un des frères de Dominique ! L’esprit de famille, sans doute. In (“Les Ouattara Une imposture ivoirienne” Bernard Houdin)
Après la mort d’Houphouët Boigny en 1993, sa fille Hélène fait une sommation par voie d’huissier le 30 juin 2000 à l’AICI l’agence immobilière de Madame Dominique Ouattara, pour solliciter la liste de biens immobiliers appartenant à son père. Voici la réponse donnée à cette sommation :