“Hier nous avons constaté que la fédération estudiantine et scolaire de CI en abrégé Fesci avait mis à exécution son mot d’ordre de grève 72 heures après son préavis adressé au ministère de l’éducation nationale, comme l’exige la pratique syndicale.
J’ai été de ces nombreux Ivoiriens qui n’ont pas compris la pertinence de la démarche de la Fesci au regard du timing. Le climat socio-politique actuel n’était pas approprié pour une telle action.
J’ai personnellement approché quelques leaders du mouvement pour mieux cerner leur action. En ce qui concerne la plateforme revendicative actuelle, un élément, le principal a retenu mon attention. La question de Coges et des frais annexes.
Si nous sommes unanimes que le moment de la grève n’était pas approprié mais il faut à un moment donné que cette question soit débattue et définitivement traitée. Ce n’est pas correct de rejeter du revers de la main ce problème au motif que le syndicat serait en mission politique. On ne va pas continuer de se cacher derrière la politique pour étouffer les voix , écho de souffrance des parents d’élèves.
Quand on approche les autorités, on nous fait dire que les frais annexes sont fixés par les parents d’élèves via l’organisation Coges des établissements.
Quand on approche les responsables Coges des établissements, ils disent que les frais sont fixés en accord avec les parents d’élèves lors des assemblées générales des parents d’élèves.
Quand on approche les parents d’élèves ils disent que le Coges leur impose leur diktat.
En réalité, ce qu’il faut savoir c’est que dans les frais d’inscription des élèves, un montant est affecté au COGES. Selon mes informations, ce montant intégré dans les frais d’inscription devrait être affecté aux établissements pour faire face aux besoins d’entretiens du cadre scolaire.
Les frais annexes quant à eux, selon les explications de certains responsables de COGES sont décidés de commun accord avec les parents d’élèves en tenant compte des besoins de l’établissement.
De quels besoins s’agit-il ?
- Paiement d’heures supplémentaires des enseignants.
- Traitement salarial de certains enseignants
- Traitement salarial du personnel de sécurité et d’entretien
- Réparation des table-bancs
- Entretien des toilettes
- Entretien du cadre d’apprentissage des élèves
Voici que chacun tire sur lui, la couverture. Et malheureusement ces frais annexes peuvent être source de toutes sortes d’abus.
A ce niveau de mon texte, se pose la problématique suivante :
Le Président Alassane Ouattara nous dit que l’école est gratuite. Si l’école est vraiment gratuite il va falloir faire en sorte que l’éducation ne coûte pas si chère aux parents avec la cacophonie et l’abus au niveau des frais annexes.
Est-ce que les frais annexes représentent pour les responsables des COGES une façon de “se payer sur le terrain” pour compenser leur quote-part dans les frais d’inscription perçus par la tutelle?
Toujours est-il que le non-paiement des frais annexes prive aux enfant l’accès à l’école. Ce n’est pas normal.
Il faut que les responsables du système éducatif et les différents partenaires dont les parents d’élèves règlent une bonne fois cette question de COGES et de FRAIS ANNEXES.
C’est un débat qui mérite d’être mené.
En cassant le thermomètre on ne fera pas descendre la température.
Finissons de donner à Alassane Ouattara son premier mandat de la troisième république et nous reviendrons sur cette question qui mérite d’être traitée.
Merci au Bureau national de la Fesci pour la levée de sonmot d’ordre de grève qui visiblement était une bouée de sauvetage pour des opposants en manque de stratégie politique.” - Merveilles