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Affaire: A quelques encablures de la ville de Dabou, un véhicule de transport en commun a été attaqué par des coupeurs de route.

A quelques encablures de la ville de Dabou, un véhicule de transport en commun a été attaqué par des coupeurs de route. Véhicule à bord duquel se trouvait un agent de police. Un pauvre homme qui, malgré lui-même, fera une belle offrande à ces criminels-là.

Nous sommes le jeudi 9 août 2018. Et à cette date-là, nos sources informent que le sergent-chef de police, répondant aux initiales de E.M., en service à Abidjan, embarque dans un véhicule de transport en commun. Et l’engin prend la direction de Dabou, qui est sa ville natale.

Pour ce que l’on apprend, le voyage se déroule jusque-là, assez bien. Cela, malgré quelques errements du chauffeur qui se laisse aller inutilement à de la vitesse. Encouragé en cela, par son apprenti qui semble s’être détourné de la douche et de la brosse à dents depuis bien des jours.

En tout cas, à en croire nos sources, il n’y a qu’à s’en référer à l’odeur de sa bouche qui, vraisemblablement, vient de fleurter avec de l’alcool frelaté, ou encore du « gbêlê ». Ajouté à cela, le parfum dégageant de ses aisselles, capable de réveiller un homme plongé dans un coma de trois jours. Mais les pauvres passagers sont obligés de s’en accommoder, pourvu qu’ils arrivent à bon port.

Malheureusement, point de bon port. De fait, alors que le véhicule parvient à quelques mètres du cimetière de Dabou, surgissent deux quidams. Ces derniers, les têtes fourrées dans des cagoules, profitent du ralentissement incompréhensible du minicar, dit-on, pour maîtriser celui-ci. Et cela, à l’aide des armes à feu en leur possession. A savoir, une kalachnikov et un fusil de fabrication artisanale, pointés en direction du conducteur.

Après avoir également maîtrisé tous les autres passagers, le bandit qui monte à bord du véhicule, pendant que son acolyte attend au pied, cible particulièrement un des voyageurs, sur lequel il fonce. Ce passager-là, c’est bien le sergent-chef de police. Tout de même curieux ! Ensuite, le malfaiteur pointe son arme à feu sur l’élément des forces de l’ordre. Ce dernier, bravant la peur, se jette sur le malandrin. Il s’ensuit une lutte pour le contrôle du fusil à canon scié.

Dans cette bagarre, un coup de feu part. Fort heureusement, le policier n’est pas atteint. Le sergent-chef E.M. en profite pour se défaire de l’étreinte du bandit, qu’il balance violemment au milieu des sièges du véhicule. Puis, il fonce vers la porte de sortie du minicar. Ici, il rentre en plein dans la bedaine du fripon, assurant le guet. Celui-ci, surpris, se retrouve à terre. Étourdi qu’il est, il n’a pas le temps de faire usage de son arme, que l’agent de police, détalant comme un athlète en quête d’un record à la course de vitesse, disparaît dans les fourrées.

Mais si le sergent à pu sauver sa tête, ce n’est pas le cas pour ses biens, qu’il abandonne dans le minicar, au moment où il était à la lutte, avec l’un des gangsters. Il s’agit d’un sac à main, contenant sa carte professionnelle, son permis de conduire, sa carte bancaire et la somme de près de deux (2) millions de F Cfa.

Une fois hors de la vue des coupeurs de route, le sergent-chef E.M. Parvient, cahin-caha, au centre-ville de Dabou. Il file directement au commissariat de police, et porte les faits à la connaissance de ses collègues. Et à l’occasion, il s’étonne que depuis tout ce temps, le conducteur du minicar qui a subi l’attaque présumée, ne soit pas encore venu signaler les faits à la police. Ça aussi, c’est vraiment curieux.

Après l’enregistrement de sa plainte, l’agent de police quitte le commissariat de police et alors qu’il se retrouve à nouveau, au centre-ville, il identifie parfaitement le conducteur et son apprenti. Ces derniers, circulant tranquillement à bord de leur véhicule. Comme si de rien n’était.

Mais qu’est ce que cela veut-il bien dire ? Cette attitude, pour le moins surprenante, traduit aux yeux du policier, une probable complicité entre ces deux gars-là et les coupeurs de route, encagoulés de l’instant.

Vite, le sergent-chef M.E. saisit à nouveau le commissariat de police et raconte ce qu’il vient de voir. Sans perdre de temps, ses collègues déboulent sur les lieux et interpellent le chauffeur du minicar et son apprenti dont l’attitude est bien trop suspecte pour ne pas qu’on les entende. Une enquête est donc ouverte pour savoir s’ils sont complices ou non, des gangsters armés.

Madeleine TANOU

 

linfodrome.com

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