04232024Headline:

Affaire: La rivière, peu recommandable pour les baignades, aura ”avalé” un jeune lycéen à Guiglo.

La vie sur terre pour Sana Moumouni s’est définitivement arrêtée. A seulement 14 ans. Le destin, cruel, l’a livré en pâture à une dramatique noyade. Il était en classe de 5e au lycée moderne de Guiglo, où il venait de prendre son emploi du temps.

De fait, il ressort de nos sources que, le jeudi 13 septembre 2018, Sana Moumouni part du domicile familial, au quartier « Séa Yoro 2 », et va rejoindre des amis de son âge, qui eux, vivent au quartier dénommé « Déguerpi ».

Avec la forte canicule, ces jeunes garçons conviennent de se débarrasser de cette chaleur étouffante. Et comment ? Par une belle partie de baignade dans l’un des bras de la rivière « Nicla », qui ceinture quasiment la ville de Guiglo.

Il est environ 13h lorsque les gamins arrivent sur place en courant. Au nombre de six, ils se débarrassent rapidement de leurs vêtements et se jettent à l’eau, sans aucun cérémonial. Cris de joie et éclats de rire se mêlent à leurs plongées, juste près de la rive gauche. Ils choisissent donc de nager là. Conscients du danger qu’ils pourraient courir en allant nager un peu plus loin où l’eau est beaucoup plus profonde.

Si les autres sont justement conscients du danger, ce n’est pas le cas malheureusement de Sana Moumouni. Sans doute trop jeune pour comprendre le danger, il se lance dans une espèce de bravade, pour en mettre plein les yeux à ses petits amis. Il s’éloigne donc et plonge dans la partie profonde de la rivière. Hélas, le pauvre lycéen est « avalé » net par les eaux de la rivière Nicla. A la stupéfaction de ses camarades, il ne remonte plus à la surface.

Ces derniers comprennent que malheur est arrivé. Immédiatement, ils s’arrachent des eaux et vont alerter les parents de leur ami disparu. Ceux-ci, accompagnés d’autres personnes, courent à la rivière. Sur place, des personnes se portent volontaires pour explorer les profondeurs du « Nicla », en vue de retrouver l’adolescent. Mais leurs recherches, en dépit de tous leurs efforts, sont vains.

C’est seulement le lendemain, dans la matinée, que Sana Moumouni est retrouvé. Mais mort, noyé. Son corps est repêché.

Informé, le patron du commissariat de police de la ville, le commissaire Binaté Ladji commet l’officier Bony N’Gou, qui se rend sur les lieux et procède au constat d’usage.

Puis, en présence des parents éplorés et de proches, la dépouille de l’élève est enlevée par les services des pompes funèbres, et conduite directement au cimetière municipal de Guiglo, où l’enterrement se fait selon le rituel musulman. Pauvre gamin, victime d’un défi fou.

Chancelle GOUDALET (Correspondant régional)

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