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Après 2 jours d’embauche: Une fille de ménage pille la résidence de ses employeurs et disparaît

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Kouakou Amoin Larissa se cache derrière le métier de fille de ménage pour cambrioler les domiciles de ses employeurs.

Âgée d’une vingtaine d’années, Kouakou Amoin Larissa, fille de ménage, a emboîté le pas à certaines égarées au sein de sa corporation, conduisant du coup les employeurs de ces filles, à reléguer aux calendes grecques, toute confiance aveugle en elles. Et cela, N. F. qui officie au service médical d’une importante entreprise étatique de la place, ne se le fera pas conter.

En effet, expliquent nos sources, en quête d’une fille de ménage, N.F et son épouse qui habitent Bingerville, s’adressent à une agence de placement de personnel de maison. C’est ainsi que le samedi 11 avril 2015, ils obtiennent l’embauche de Kouakou Amoin Larissa, cette jeune fille originaire de Singrobo. Le couple est heureux, dans la mesure où ce n’est pas vraiment facile d’obtenir les services d’une fille de ménage issue du Centre du pays. Cela, dans la période avant et un peu longtemps après « Paquinou ».

Une fois à la maison, la jeune fille montre de la disponibilité et une claire envie de bien faire son job. A peine dépose-t-elle son baluchon qui constitue son bagage que Larissa se met à la tâche. Ses employeurs se frottent les mains, à l’idée d’avoir réalisé une bonne affaire. La maison sera désormais nickel et aux mains d’une jeune fille responsable. Mais ils vont déchanter parce que cette demoiselle câline, aux airs d’ange, est une véritable scélérate. Son attitude sérieuse n’était que pour gagner la confiance de ses naïfs patrons.

Le matin du lundi 13 avril 2015, la fiche de travail du jour est remise à Larissa. A savoir, le ménage à faire et le repas à concocter. Puis, ses employeurs se rendent au boulot. Les enfants, eux, prennent le chemin de l’école. Larissa est donc seule à la maison. Aux alentours de midi, le couple, frappé d’un deuil quelques jours avant, rentre à la maison. C’est qu’il doit recevoir des amis et proches venant présenter les condoléances. Mais en entrant dans la maison, N.F et son épouse restent baba devant le triste spectacle qui se présente sous leurs yeux. En effet, la porte de la chambre principale est défoncée à l’aide d’un pilon qui traîne au sol. Dans la pièce, tous les coffrets de bijoux, d’une valeur marchande de plusieurs millions de F Cfa, sont vides de leurs contenus. Des flacons de parfum, des tubes de pommade, des chapelets argentés et la somme de 160 000 F Cfa sont eux aussi portés disparus. La chambre des enfants est également visitée. Trois téléphones-portables, des ceintures, des sacs et un important lot de vêtements appartenant à la fille aînée du couple, n’existent plus dans la chambre en question. La troisième pièce qui sert de dressing, connaît à son tour, la boulimie de l’auteur de l’acte malveillant. Des pagnes Kita et des paires de chaussures sont volés. Même la cuisine n’est pas épargnée. Le malfrat y a fait son marché du mois en vidant le réfrigérateur d’aliments dont notamment de la viande fraîche, du poisson fumé, des plateaux d’œufs et de la boisson.

Complètement abasourdis, N.F et son épouse hurlent le nom de leur fille de ménage, nullement visible dans la maison. Les pauvres ont peur pour la vie de cette dernière. Convaincus qu’ils sont, de ce qu’elle a été enlevée par les auteurs de l’attaque de la maison. Mais ils vont prendre de la distance vis-à-vis de cette hypothèse, lorsqu’ils ameutent leur entourage.

L’ange était un diable

Ils apprennent, en effet, de celui-ci, qu’une demi-heure environ après qu’ils soient partis de la maison, Kouakou Larissa a été aperçue, quittant la maison avec un gros bagage sur la tête. Ça paraît clair : la « bonniche » est bien la voleuse. Après avoir porté plainte au commissariat de police de Bingerville, N.F alerte aussitôt la maison de placement située à Abobo. C’est cette agence qui lui a permis d’embaucher la fille malhonnête. Une souricière est alors tendue. Et le même jour, aux environs de 19h, Larissa est appréhendée au quartier « Avocatier », à Abobo. Sur elle, il est découvert une bonne partie du butin. Et manu militari, elle est « extradée » en direction de Bingerville où elle a commis son forfait. Une fois là, elle est happée par un « comité d’accueil » ivre de colère devant son acte commis seulement après deux jours d’embauche. Kouakou Amoin Larissa est donc battue par une foule.

Amochée, elle est conduite au commissariat de police où plainte avait déjà été déposée contre elle. Mais à en croire nos sources, il est demandé à N.F une prise en charge médicale de la fille de ménage, avant l’engagement de toute procédure pénale contre elle. Ce qui est fait la même nuit, quand l’agent de santé fait interner la voleuse à l’hôpital général de Bingerville. Le lendemain mardi 14 avril 2015, un rapport médical est exigé par la police à N.F qui s’exécute. Après quoi, il lui est demandé de se rendre à Adjamé avec Larissa qui a soutenu que son comparse y est avec le reste des biens volés. Là encore, en compagnie de la rusée voleuse qui peut le semer à tout moment ou le livrer à des acolytes, N.F se retrouve à Adjamé. Et comme il fallait s’y attendre, Larissa l’y tourne en bourrique.

A la suite de cette mission infructueuse , il revient avec elle à Bingerville vers midi. N.F est reçu par les flics aux alentours de 15h. Et c’est pour s’entendre dire, de retourner avec la voleuse et de la ramener quand son état de santé se retrouvera parfait. Le cadre de santé n’y comprend plus rien. Surtout, note-t-on, le rapport médical indique que Larissa bénéficie de toutes ses facultés physiques et mentales pour faire face à une poursuite pénale. Complètement dépité par la tournure des choses loin d’être à son avantage, lui la victime, N.F se voit contraint, à son corps défendant, de relâcher dans la nature, la voleuse. Vu qu’il ne peut pas la garder chez lui. Lui qui ne dispose d’aucun système sécuritaire à son domicile, pour veiller sur la cambrioleuse. Il perd ainsi les traces de la voleuse et une bonne partie de ses biens non retrouvés. Et pourtant, Larissa semble être une criminelle chevronnée et est bien loin d’être à son premier coup. Car, nous dit-on, il a été découvert caché dans un bar, un autre de ses butins, issu d’un précédant vol. A savoir, un baluchon contenant un important lot de complets de pagne, des robes class, des bijoux et des montres-bracelets d’importante valeur marchande. En attendant que le propriétaire de ces biens se manifeste, N.F les garde pour l’heure, chez lui.

Madeleine TANOU

Soir Info

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