04162024Headline:

Côte d’Ivoire-Biankouma: Un monsieur abat un fou à coup de fusil, voici la raison…

Yaba Bleu Gbongué, 31 ans, planteur à Biankouma-village, s’est rendu coupable d’assassinat. Dans la nuit du 9 au 10 août 2015, il a tué son cousin Minga Doué Carlos, un déficient mental. En effet, rapportent nos sources, dans le courant de janvier 2015, Yaba Bleu Gbongué voit partir en fumée, son grenier renfermant toutes ses récoltes. La famine pointe à l’horizon pour lui et les siens.

En plein deuil de son grenier, il établit que l’incendie qui a emporté ses biens de nutrition, est de nature criminelle. En clair, c’est un pyromane qui y a mis le feu. Et le paysan fortement affecté, croit connaître l’auteur de cet acte criminel présumé. Et celui-là, indique-t-il, est son cousin, le fou Minga Doué Carlos. A l’en croire, ce dernier qu’il presse de questions, finit par avouer.

Mais comment un malade mental peut-il savoir ce qu’il fait et avouer en plus ? En tout cas, Yaba Bleu, lui, a pris sa décision et elle est sans appel. Pas question de porter l’affaire sur la table de l’autorité villageoise. Il va se rendre justice sur la base, on ne sait de quoi. De façon cynique, il prépare la vendetta contre son cousin qui, depuis longtemps, a perdu ses facultés mentales.

La nuit des faits, il s’empare de son fusil et va à la « chasse » au malade mental. Peu après, il découvre ce dernier, pionçant comme un loir. Et à bout portant, il tire sur lui, comme on le ferait avec un animal. Le lâche abandonne ensuite sa victime et va se planquer.

L’infortuné Minga Doué Carlos va quasiment se vider de son sang et mourir. Son corps, criblé de plombs, est découvert au lever du jour. En proie à la panique, lorsque la nouvelle du crime s’empare de la contrée, le tueur va se livrer au chef du village qui le met à la disposition de la gendarmerie.

A la barre de la Cour d’Assises de Man, devant laquelle il comparaissait le mardi 17 juillet 2018, Yaba Bleu Gbongué ne fait aucune difficulté à reconnaître les faits. L’assassinat du fou lui coûte alors, une privation de liberté de 14 ans. Comme quoi, la vie d’un fou n’est pas moins valeureuse que celle d’un bien portant.

 

afrikmag.com

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