Bintou Dosso, Salimata Compaoré et Rokia Karaboué toutes des caissières dans une agence de transfert d’argent, viennent de tomber dans les mailles des agents de la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC).
Elles sont toutes suspectées d’avoir effectué des retraits dans leurs déférentes caisses avec des Cartes Nationales d’Identités (CNI) volées.
C’est suite à une plainte déposée à Interpol en Espagne, pour arnaque aux sentiments, faux et usage de faux et de chantage à la vidéo sur internet en provenance de la Côte d’Ivoire, que la Direction de l’Informatique et des Traces Technologiques (DITT) a été saisie, grâce à la Coopération policière le 17 novembre 2015. L’enquête menée par le Laboratoire de Criminalistique Numérique, de la DITT a permis de remonter à des noms Yves Junior Orega , Fabienne Manet Serou et à l’agence où ceux-ci ont effectué des retraits.
La PLCC lance alors un avis de recherche a sur les réseaux sociaux pour qu’ils puissent élucider cette affaire. Ces personnes citées vont alors se présenter dans les locaux de la PLCC avec les preuves démontrant avoir égaré leurs pièces.
Or, les caissières avaient déjà déclaré dans une première audition avoir reçu ces personnes à leur caisse pour des retraits et ce à plusieurs reprises.
Convoquées de nouveau dans les locaux de la PLCC, pour être interrogées, celles-ci maintiennent leur version. Pourtant lors de l’identification, elles n’ont pas pu reconnaître Yves Junior Orega et Fabienne Manet Serou propriétaires des cartes qui ont servi aux nombreux retraits dans leur agence. Confrontées aux preuves, les suspectes finissent par avouer qu’elles n’ont jamais été en contact avec ces personnes et n’ont pas respecté le code de travail en effectuant des retraits sans avoir vu les concernés.
Elles ont effectué au total 107 retraits frauduleux avec les CNI volées aux deux personnes, pour un montant estimé de plus de 11 000 000 FCFA soit plus de 16000 euros.
Bintou Dosso, Salimata Compaoré et Rokia Karaboué poursuivies pour utilisation frauduleuse d’éléments d’identification de personnes physiques, d’escroquerie et de complicité d’escroquerie sur internet, ont été ont été conduites devant le parquet pour répondre des faits qui leurs sont reprochés.
koaci
