« C’est bien dommage et déplorable que de pauvres commerçants se retrouvent dans des sinistres à cette période sensible des fêtes de fin d’anné », a réagi le ministre Pascal Kouakou Abinan qui s’est rendu sur place peu après 7 heures.
Une épaisse fumée qui obscurcit les airs, des cris de désolation, des marchandises sauvées des justesse disposées en désordre par endroit. Le tout dans une vacarme inscriptible. C’est l’ambiance électrique qui régnait à l’aube du 23 décembre 2017 au marché central d’Abengourou. Pour la quatrième fois, le marché en question est en feu.
Les trois premiers incendies à cet endroit ont été respectivement enregistrés le 4 août 2008, le 12 février 2009 et le 15 octobre 2013. Si pour ces premiers sinistres, les dégâts matériels ont été relativement moins importants, ce dernier cas d’incendie est plus grave même si aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée.
La grande partie de l’édifice a en effet cramé. Selon les premiers témoignages recueillis sur les lieux, c’est peu après 2 heures du matin que le feu s’est déclenché au cœur même du marché. Les vigiles sur place qui prennent la mesure de la situation, alertent les forces de l’ordre.
Les éléments de l’office national de protection civile (Onpc) installés dans la ville, se déportent sur les lieux. Mais déjà, le feu a pris des proportions importantes. Ces sapeurs-pompiers civils qui ne disposent que d’une citerne de 450 000 litres vident très rapidement leur réserve.
Le sergent-chef Kouassi Achille, chef de ladite unité et ses hommes restent impuissants. Vu que le marché est dépourvu de bouche d’incendie. Dans le secteur, il n’existe qu’un poteau d’incendie qui du reste, est défectueux. Pendant de longues heures, les flammes en furie ravagent ainsi la plus grande partie du marché central où sont installés plus de 2000 commerçants.
Dans les environs, aucune disposition sécuritaire dissuasive n’est visible. Toute chose qui profite à des malfaiteurs qui s’adonnent à des scènes de pillage. Dans des tentatives désespérées, des commerçants essaient de sauver ce qui peut l’être.
De jeunes gens dans un élan de solidarité et avec des bidons d’eau, arrivent en définitive à freiner la chevauchée funeste des flammes aux environs de 7 heures. Mais déjà, les dégâts sont énormes. « Nous avons du mal à comprendre que cela fait la 4ème fois que ce marché prend feu et que jusque-là, des dispositions ne sont pas prises pour prévenir et parer à de telles situations. C’est bien dommage et déplorable que de pauvres commerçants se retrouvent dans des sinistres à cette période sensible des fêtes de fin d’année. Nous pensons qu’il y a des dispositions particulières qu’il va falloir prendre » a réagi le ministre Pascal Kouakou Abinan qui s’est rendu sur place peu après 7 heures. Notons que l’origine de l’incendie reste encore inconnue.
Zéphirin NANGO (Correspondant régional)
Fratmat.info