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Côte d’Ivoire: Le mari jaloux abat un innocent à la place de sa femme à Soubré

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Dans la nuit du mardi 16 septembre 2016, le nommé Zongo Pierre, ressortissant burkinabé, est froidement abattu par son compatriote Dianda Simandé dit Pascal.

A l’origine du drame, une malencontreuse confusion sur fond de jalousie.

De fait, selon nos sources, Dianda Simandé, né en 1952 au Burkina Faso, est planteur et propriétaire de plusieurs hectares de cacaoyers. Mais cet homme domicilié à Gnapayo, localité de la sous-préfecture de Liliyo, dans le département de Soubré, connu pour être un bon travailleur, a cependant un sale caractère. C’est qu’il est très nerveux et surtout d’une jalousie maladive. Jalousie qui l’amène très souvent à battre sa femme, sur la base de simples soupçons d’infidélité, ou même de rien du tout. Bien hélas, sa jalousie incontrôlable va aboutir à l’irréparable.

Nos sources expliquent que le jour de la célébration de la fête de la Tabasaki, ce grand moment de partage, c’est plutôt l’occasion pour Dianda Simandé, de s’illustrer encore de la bien mauvaise façon, qui semble être sa marque déposée. Pour une affaire banale, il s’empare d’un gourdin, dans le but de se défouler, une fois de plus, sur sa femme. Cette dernière détale et va se réfugier non loin de là, chez l’un de leurs compatriotes, en la personne de Ouédraogo Mahamoudou dit « Wôrô ». Fort heureusement, il faut l’interposition énergique de ce dernier, pour éviter à la femme d’être sauvagement battue et certainement blessée par ce fou furieux.

Nous sommes aux alentours de 19h et la nuit est tombée. Mais pour Dianda, ce n’est que partie remise. Il retourne tout de suite chez lui et en revient les instants suivants avec, cette fois, un argument de feu. A savoir, son fusil de calibre 12. Entre temps, Ouédraogo dit « Wôrô », qui sait son compatriote capable des pires choses, avait déjà permis à la femme de ce dernier de se tailler de chez lui et de se planquer ailleurs.

Fulminant de colère, le planteur intime l’ordre à « Wôrô » de dégager de son chemin et de lui permettre d’accéder à sa concubine qu’il sait cachée dans sa maison, pour qu’il l’abatte. Mais son interlocuteur lui signifie que la pauvre dame n’est plus dans sa maison et qu’elle a poursuivi sa fuite. Dianda Simandé n’en croit pas un seul mot. Alors qu’ils en sont à discuter, Zongo Pierre, un voisin de « Wôrô », serviette nouée à la taille, s’en allait prendre son bain. Dans la pénombre qui ne lui permet pourtant pas de bien distinguer, Dianda Simandé croit avoir affaire à sa femme. Il lève son arme, libère des jurons à l’endroit de celle qu’il croit être et ouvre le feu. Le pauvre Zongo Pierre prend la grosse décharge de chevrotines en pleine poitrine. Foudroyé, il meurt après une brève agonie. Le nommé Zongo Ouelbi qui accourt vers les lieux, pour comprendre ce qu’il se passe, prend lui aussi des balles. Mais fort heureusement, il n’est que blessé.

Le criminel qui se rend compte des graves conséquences de sa bêtise, prend la fuite et va se réfugier dans la forêt. Les agents des forces de l’ordre, informés, se rendent sur place pour les constats d’usage. Et aussitôt, ils entament une battue, en vue de d’appréhender le tueur. C’est à l’issue du quatrième jour de recherches, que les éléments de la brigade de gendarmerie de Soubré débusquent et appréhendent Dianda Simandé dans un champ. Interrogé, il passe aux aveux, avant d’avancer l’excuse d’une malencontreuse confusion. Le mercredi 21 septembre 2016, il est mis à la disposition du tribunal de Soubré. Cela, en entendant son procès qui doit s’ouvrir aux Assises, dans quelques années.

Ambroise GINA (Correspondant régional)

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