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Côte d’Ivoire / Mariée de force
: Une jeune fille de 15 ans se pend à Grand-Lahou/les faits

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Nandibo 2, localité située à 12 km de Grand-Lahou, a vécu un bien triste événement. Une jeune fille s’est donné la mort par pendaison.

C’est le mercredi 15 juin 2016, que le drame est survenu. Mais quelle est cette affaire ? Selon des témoignages en effet, Sankara Aminata, 15 ans, orpheline de père, vit avec sa mère Mandé Safiatou. L’ambiance familiale est bonne. Vu que l’adolescente, malgré son jeune âge, est d’un apport très précieux pour sa mère. Elle l’aide dans les travaux champêtres et domestiques. Alors, au regard de ces nombreuses qualités, sa génitrice croit bien faire de la marier à un riche paysan du village, répondant au nom Naissa Mohamadi.

Depuis cette annonce, la jeune fille qui proteste vigoureusement sous prétexte qu’elle est encore mineure, ne ferme presque plus l’oeil de la nuit. En clair, la joie d’être auprès de sa mère se transforme en un véritable cauchemar. Mais sa douleur morale est encore plus grande, quand au mois d’avril 2016, la cérémonie de son mariage est organisée. Elle doit, à partir de ce moment-là, partager le lit conjugal avec le quinquagénaire qui lui a été imposé comme mari. Depuis lors, la mineure qui vit mal cette situation, n’ose plus jamais mettre le nez dehors, encore moins, prendre le chemin des champs. Et ce sont des larmes qui perlent chaque jour son visage innocent. « Le temps finira par l’assagir et elle va se résigner », indique son mari à son entourage.

Mais la jeune Sankara Aminata, est loin d’être de cet avis. Mieux vaut se donner la mort, que d’être placée de force, dans un foyer et être l’objet sexuel d’un homme qui a trois fois son âge. En tout cas, c’est le terrible sentiment qui l’anime. Et l’occasion de se faire hara-kiri se présente, le mercredi 15 juin 2016. Ce jour-là, son mari parti au champ, la mineure reste seule à la maison. Dans la chambre conjugale, elle peut à présent mettre à exécution son funeste plan. A cet effet, elle s’empare une d’une corde qu’elle attache solidement à la charpente de la toiture, avant de faire un autre nœud dans lequel, elle passe son cou. Puis, elle se pend. C’est aux environs de 16 h, de retour de champ, que son mari découvre l’horreur. Il en informe les éléments de la brigade de gendarmerie qui arrivent pour constater les faits.

Le corps sans vie est ensuite transféré à la morgue. Une enquête est ouverte, pour faire toute la lumière sur cette bien malheureuse histoire. En attendant, cela doit donner à réfléchir à certaines familles, où le mariage forcé, continue d’être à l’ordre du jour.

Norbert NKAKA (Correspondant régional)

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