On déplore 4 morts dans les affrontements entre populations de la sous préfecture de Kanakono pour le choix d’une parcelle devant servir à la construction du collège moderne
Le sang a coulé le dimanche 24 décembre 2017, dans la sous préfecture de Kanakono (Tengrela). L’on a enregistré 4 morts au cours du conflit foncier qui oppose les populations des quartiers Karga et Falikogo.
Les affrontements entre les populations des quartiers Karga et Falikogo ont fait, le dimanche 24 décembre 2017, 4 morts dans la sous préfecture de Kanakono. Un jeune de Falikogo a été tué par balle. En représailles, 3 hommes de Karga ont été tués à coup de bâton par la population de Falikogo. Et tout cela, pour le choix d’une parcelle pour la construction du collège moderne de la sous préfecture de Kanakono (Tengrela).
Pourtant, le maire de la commune de Kanakono, Sylla Adama a déclaré ne pas comprendre la raison de ces altercations meurtrières. « Le choix du site n’a pas encore été fait », a-t-il confié à l’agence ivoirienne de presse.
Pour l’heure, chaque camp se renvoie la responsabilité. Le témoignage du chef de terre de Kanakono, Ouattara Nabégué a permis de comprendre un tant soit peu la situation. « Nous avons appris que les travaux allaient démarrer ce jour. Les jeunes ne l’ont pas accepté et se sont rendus sur le site tôt le matin pour protester. C’est dans les altercations qu’un coup de feu est parti dans le camp adverse tuant l’un des leurs. En représailles, les jeunes du quartier Falikogo ont tué à coup de bâtons, trois de nos enfants », a-t-il témoigné. Il s’estime lésé par la municipalité. « Nous n’avons pas été consulté pour le choix de l’emplacement du collège. Nous avons plutôt proposé un autre site dans notre quartier car tous les services administratifs de cette ville sont situés dans le quartier Falikogo », a-t-il déclaré.
Les habitants du quartier Falikogo rejettent la responsabilité sur les jeunes du quartier Karga. « Très tôt ce matin, ils sont venus prendre position sur le site, érigeant des barrages dans la ville. Nous sommes allés leur demander de quitter sur notre terrain », rapporte l’AIP.
« C’est dans les discussions que l’un d’eux a tiré sur un jeune de notre quartier. C’est ce qui a dégénéré entraînant ces morts », a confié un jeune du quartier Falikogo.
Pour sa part, le sous-préfet de Kanakono, Jean Baptiste Ayé, a déploré les morts et appelé les populations au calme. « Nous déplorons ces morts et appelons les uns et les autres au calme ». Les forces de l’ordre ont été déployées immédiatement pour ramener le calme. Un calme précaire…
Adolphe Angoua
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