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Côte d’Ivoire: Sanglante fusillade: Un policier abattu, un autre grièvement blessé

fusillade-gendarme

La ville de Mankono, dans la région du Béré, a enregistré une sanglante fusillade. Et les victimes sont des agents de police.

Ces tragiques faits qui se comprennent difficilement, il faut le dire, se sont produits dans l’après-midi du vendredi 9 septembre 2016.

De fait, nos sources indiquent que, pour prévenir tout acte criminel, les éléments du commissariat de police de cette petite ville procèdent à des patrouilles pédestres. C’est dans le cadre de cette opération de sécurisation des biens et des personnes que, ce vendredi-là, aux alentours de 16h, deux policiers, se retrouvent au quartier « Fofana ». Il s’agit des sergents Bénié Marie et de Coulibaly Tiornon Ulrich.

En ces lieux, les deux agents font leur job en procédant à des contrôles de routine. Et quelques instants plus tard, se dresse devant eux, un homme d’un âge respectable, se présentant comme chef de terre de ce quartier. Les « babines » retroussées de colère, il note à l’endroit des deux policiers dont il est clairement hostile à la présence, qu’il n’est pas question de contrôle de police dans sa zone. En clair, les deux agents de police ne sont pas les bienvenus et ils doivent quitter les lieux. Et comme les agents des forces de l’ordre ne semblaient guère accorder une oreille attentive à son injonction, l’homme se déporte immédiatement au commissariat de police pas trop loin de là. Et à l’officier de police qu’il trouve en place, il exige le retrait immédiat de ses éléments de son quartier.

Son interlocuteur qui s’étonne d’une telle exigence, lui rétorque que le secteur dont il se prévaut du titre de chef, n’est pas une république à part. Et qu’il ne s’agit pas d’une zone qui échappe à leur territoire de compétence. Et de plus, ces patrouilles de sécurisation sont effectuées dans l’intérêt même des populations. Sur ce, le chef de terre présumé sort des locaux du commissariat de police, non sans lancer : « Je vous aurai prévenus ! ». Mais que renferment exactement ces propos ? En tout cas, après son départ, on entend des coups de feu claquer dans son quartier. Que se passe-t-il ? Rapidement, une équipe d’éléments du commissariat de police est formée. Et tous ces hommes, prêts à intervenir, débarquent sur place.

Une fois sur les lieux où on assiste à une véritable débandade, les policiers découvrent à terre et en sang, leurs deux collègues mandatés pour procéder à des contrôles de routine, au quartier « Fofana ». Coulibaly Tiornon Ulrich est grièvement blessé. Ce n’est hélas pas le cas de son collègue Bénié Marie. Ce dernier, lui aussi criblé de balles et dont l’épouse vient juste de mettre au monde un bébé, est mort.

Mais qu’est-il arrivé ? Il ressort toujours de nos sources, qu’alors qu’ils effectuaient toujours leur patrouille, les deux policiers voient soudainement surgir devant eux, un jeune homme, qui n’apprécie pas du tout leur présence. Ce dernier, muni d’un fusil d’assaut, ne donne aucune chance aux pauvres flics, de comprendre ce qu’il se passe. Il les met en joue, les arrose et prend la fuite. La rage s’empare des collègues des malheureux, mais ils se gardent toutefois d’une réaction épidermique qui pourrait avoir des conséquences encore plus tragiques. Puis peu après, les deux victimes de la barbarie de ce jeune homme sont évacués à Bouaké.

Si Coulibaly Tiornon Ulrich est admis à l’hôpital, le malheureux Bénié Marie, lui, voit son corps transféré à la morgue. Une enquête policière est immédiatement ouverte, pour tout comprendre de la fusillade mortelle. Cette enquête se fait conjointement avec des recherches actives, en vue de retrouver, vaille que vaille, le tueur. Mais pour l’heure, la ville de Mankono reste secouée par ce drame.

KIKIE Ahou Nazaire 

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