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Côte d’Ivoire : “Situation alarmante”des gendarmes tirent en l’air et bloquent le port d’Abidjan,poumon économique du pays

Un nouveau mouvement d’humeur de membres des forces de l’ordre a débuté ce mercredi matin en Côte d’Ivoire. Cette fois, ce sont des gendarmes chargés de la sécurité du port d’Abidjan qui réclament primes et augmentations de salaire.

Les gendarmes commandos chargés de la sécurisation du port d’Abidjan, poumon économique du pays, ont entamé un mouvement d’humeur ce mercredi 18 janvier au matin, en procédant à de nombreux tirs en l’air, selon plusieurs témoins et opérateurs de la plateforme portuaire.

Les militaires ont ensuite fermé tous les accès menant au port.

À la mi-journée, les tirs s’étaient calmés mais un bouchon monstre s’était formé à l’entrée du pont Houphouët-Boigny, dans le sens du port vers le boulevard de la République.

Le gouvernement a également annoncé sur Twitter que des négociations avaient été entamées avec les mutins.

Par ailleurs, des tirs en l’air ont également été signalés au sein de la troisième garnison de gendarmerie d’Abidjan, dénommée camp commando de Koumassi. Mais aucune revendication claire n’a pour l’heure été faite de ce côté.

« La situation est alarmante mais que les Ivoiriens nous fassent confiance. Le gouvernement trouvera des solutions, mais pas dans le chaos. Il y a un processus de contamination des autres corps en cours. La Côte d’Ivoire vit les conséquences de la guerre et de la crise postélectorale », a expliqué Hamed Bakayoko, le ministre de la Sécurité, qui a lancé un appel à la presse pour aider le gouvernement à relayer son message.

« On demande une augmentation de salaire »

« Nos conditions de travail sont difficiles. C’est l’État qui doit payer nos tenues », témoigne un gendarme impliqué dans la protestation au port. « On demande une augmentation de salaire. Avant, on avait une prime de mission de 8 400 francs CFA par jour qui n’est plus payée depuis 2011. La prime alimentaire de 50 000 francs CFA par mois sur le salaire a été supprimée. Nous exigeons la réintégration de cette prime et un paiement de ses arriérées. Nous sommes sous la tutelle du ministère de la Défense comme les militaires ».

Baudelaire Mieu

jeuneafrique

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