Trafic de stupéfiants: Des collègues de service dealers arrêtés
Plusieurs Kg de drogue saisis
Les deux dealers devraient comprendre qu’il y a bien des moyens beaucoup plus honnêtes, pour arrondir les fins de mois (Photo d’archives pour illustrer l’article)
Les éléments de l’antenne régionale de la Direction de la police des stupéfiants et des drogues (Dpsd) du Cavally et du Guémon, avec à leur tête le lieutenant Kouadio Augustin, mènent une lutte sans merci contre les contrebandiers et autres trafiquants de stupéfiants et drogues.
Ainsi dans l’après-midi du samedi 2 juillet 2016, exploitant une information anonyme faisant état d’un trafic de drogue dans la zone de la Compagnie hévéicole du Cavally, les flics y débarquent. C’est à 80 Km environ de Guiglo. En ces lieux, ils mettent en place un dispositif de surveillance qui va s’avérer payant.
De fait, ils neutralisent Demaho Tahi Roméo, 40 ans, agent de sécurité à la C.H.C. Sur lui, les policiers saisissent 1 Kg de drogue. Interrogé, celui-ci ne fait aucune difficulté à « balancer » son fournisseur. Lui, c’est son collègue de service Ouédraogo Adama dit Babatchê, 38 ans, Burkinabé et agent agricole. Ce dernier est également appréhendé.
La perquisition minutieuse de son logis permet la saisie de 16 Kg de cannabis enfouis dans un sac dissimulé sous son lit. Auditionnés ensemble, on apprend des deux mis en cause qu’ils s’adonnent depuis belle lurette à cette activité répréhensible pour, selon eux, assurer la pitance à leurs familles respectives. Et pour soutenir cette dérive, à les en croire, le salaire de 35 000 F Cfa qu’ils perçoivent dans leur job ne suffit guère à assurer leurs nombreuses charges. Mis à la disposition de la justice, les deux trafiquants de drogue écopent chacun, de 5 ans de prison. C’était le mardi 5 juillet 2016, à la section du tribunal de Guiglo.
Pour le chef d’antenne de la police des stupéfiants et des drogues, du Cavally et du Guémon, c’est en tout cas une véritable satisfaction d’avoir rapidement traduit en acte, les consignes de leur supérieur hiérarchique. Celles de faire barrage à tous ces trafiquants qui, sans scrupules, écoulent la « mort lente » au sein des populations. C’est, par ailleurs, le lieu d’attirer l’attention des autorités sur les conditions de travail pénibles des éléments de cette antenne de la Dpsd. Ils ne disposent d’aucun véhicule d’intervention. C’est sur de vieilles motos qu’ils mènent leurs missions. Il y a donc nécessité d’accroître leur capacité d’intervention, en les dotant d’un véhicule tout terrain.
Chancelle GOUDALET ( Correspondant régional)
lifodrome.com