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Colonel Dély Gaspard, un des hommes forts de l’ex-rébellion au sein de laquelle il dirigeait son aile dénommée « Mouvement pour la justice et la paix » (Mjp), est un nom qui n’est certainement pas inconnu du public. Mais si on l’évoque aujourd’hui, ce n’est pas pour revenir sur son épopée « glorieuse ». Mais parce que des malfaiteurs lui ont démontré leur sinistre savoir-faire.
C’était dans la nuit du samedi 18 avril 2015. Ce soir-là, expliquent nos sources, le Colonel, aujourd’hui à la retraite, revient de N’dotré, à Abobo. A bord de sa voiture, il s’emploie ainsi à gagner Yopougon, commune qu’il habite. Et là, en chemin, il voit un homme en bordure de route, lui faisant signe de s’arrêter. Un auto-stoppeur. En tout cas, il n’est pas question pour Dély Gaspard, de ne pas répondre à cette sollicitation. Cet endroit dans la pénombre, est assurément dangereux. Ce ne serait donc pas bien pour lui, de laisser là seul un homme que des bandits pourraient éventuellement agresser. Alors, le militaire gare son véhicule dans le but, bien évidemment, d’embarquer avec lui, l’inconnu. Mais le Colonel va l’apprendre à ses dépends. Parce que l’inconnu à qui il pensait éviter une agression certaine dans cet endroit lugubre, est bien un de ceux-là mêmes, qu’il vaut mieux ne pas rencontrer sur son chemin.
En effet, quand l’officier lui demande de monter, son interlocuteur lui signifie poliment, qu’il est avec deux amis. Et qu’il souhaiterait qu’il les accepte aussi dans sa voiture, parce que tous se rendent à Yopougon. Le Colonel n’y voit aucun inconvénient. Il y a suffisamment de places dans le véhicule à bord duquel, les trois hommes montent. En chemin, les autres passagers lèvent tout de suite les barrières et engagent une discussion amicale à laquelle répond favorablement Dély Gaspard. Mais à hauteur de la forêt du Banco, à quelques encablures de la Maca, coup de théâtre. Les trois quidams, à l’instant aimables, sortent subitement des armes à feu et intiment l’ordre à leur bienfaiteur, de garer tout de suite la voiture.
Le Colonel réalise alors trop tard, que sa gentillesse vient de lui jouer un très sale tour. Et dans sa posture désespérée face à trois inconnus armés, le militaire n’engage pas le pari fou de les défier. Il n’a d’autre choix, que de se laisser faire. Les criminels n’en demandent pas mieux. Ils palpent le Colonel Dély Gaspard et découvrent qu’il a une arme à feu. Ils lui arrachent donc ce pistolet automatique de marque Mab P15 avec ses 10 munitions. Ses téléphones-portables et son portefeuille contenant des sous, subissent le même sort. Et finalement, le pauvre est dépossédé de sa voiture, une grosse cylindrée de marque Toyota, de type Land Cruiser immatriculée 5444 FF 01.
Laissant leur victime à quai, les ingrats de malfaiteurs disparaissent dans la nature avec la voiture volée. Malheureux, l’officier à la retraite, va déposer plainte au commissariat de police le plus proche. Des recherches sont en cours, pour retrouver le trio de gangsters.
KIKIE Ahou Nazaire