Fin de parcours pour Alali Amani Blaise. Le pseudo commandant des FRCI et ses complices sont tombés dans les filets de la police.
Sur plainte d’un officier supérieur des FRCI, la police criminelle a interpellé Alali Amani Blaise, alias Commandant Amani. Le faux commandant a convaincu son « collègue officier » de sa capacité à aider à la réussite de plusieurs concours, moyennant de fortes sommes d’argent. L’affaire ayant mal tourné, l’officier saisit la police criminelle. C’est là que le pot aux roses est découvert.
Outre Alali Amani Blaise, l’opération de police a également permis l’interpellation des sieurs Amara Kobenan, Kouadio Tokou Romaric, N’Da Konan Didier. Des investigations de la police, il ressort que la bande à Amani avait un modus operandi. Le nommé Amani se présente aux victimes comme étant un « Commandant Médecin Militaire », exerçant à l’infirmerie de l’Etat-major des armées et qu’à ce titre, il est le responsable de la visite médicale des ex-combattants qui doivent être désarmés, réinsérés ou démobilisés dans le cadre du programme de l’Autorité pour le Désarment , la Démobilisation et la Réintégration (ADDR).
Fort de cette fausse qualité, il distribue aux différent ex-combattants qui l’approchent, de fausses fiches de l’ADDR qu’il a lui-même confectionnées moyennant des sommes d’argent allant de 200 mille à 2 millions de fcfa, selon le secteur de l’ADDR concerné. Commerce florissant pour le faux « commandant Amani » qui réussit à soutirer à ces victimes, la bagatelle de 130 millions de nos francs.
Usant sa fausse qualité, Alali Amani a fait des victimes dans plusieurs secteurs, notamment : les concours des eaux et forêts, de gendarmerie, de police, de l’ensoa, de l’ena, de l’ens, du cafop. Alali Amani promettait meme le visa schengen à tout aventurier qui avait le malheur de croiser son chemin.
Le vrai faux offIcier pour paraitre plus crédible, s’est fait confectionner une tenue militaire avec tous les accessoires y afférents et fait entourer d’ex -combattants qu’il manipule et utilise à sa guise. En neuf ans de service, les victimes du faux Commandant médecin militaire se comptent par centaines.
Les victimes sont formelles, elles assurent que le « commandant Amani » aurait un bureau à l’infirmerie de l’Etat-major des Armées. Toujours selon les témoignages, le sieur Amani travaillerait aussi à la Présidence de la République et que les différentes sommes qu’il percevait, étaient reversées à des hautes personnalités civiles et militaires aux fins de satisfaire à leur besoin de réussir aux différents concours. Rien du faux après confrontation.
Si ces arnaqueurs prospèrent, c’est bien parce que certains ivoiriens préfèrent emprunter le chemin de la facilité. En plus de mettre aux arrêts les malfrats, il faut faire aussi pour les victimes.
Le titre est de la rédaction
Source policière