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Côte-d’Ivoire: Un jeune homme tue sa mère et tente de s’immoler par le feu à Agboville

femme couchée

Après avoir commis le parricide, Marcelin opte pour la tentative facile du suicide, pour ne pas assumer son acte

Okogni Mousso Marcelin, né le 29 janvier 1981 à Anno, est un enfant, que nul géniteur digne de ce nom, ne souhaiterait avoir. Cet écervelé a plongé dans l’émoi total, la petite bourgade de Anno, située à une vingtaine de Km d’Agboville. Dans la nuit du jeudi 1er octobre 2015, il a atrocement ôté la vie à sa génitrice. Un crime insensé, du fait des circonstances qui entourent cet agissement.

De fait, selon des sources proches de la famille, Okogni Marcelin, alcoolique et adepte de la drogue, n’est pas en odeur de sainteté avec les autres. Il ne se passe pas de jour où les siens ne s’humilient pour demander pardon et clémence à des familles chez lesquelles il va se conduire en égaré. Mais, ce jeudi, le mauvais garçon, va aller loin. Trop loin même dans sa bêtise.

Profitant des funérailles qui se déroulent dans le village, il s’imbibe d’alcool. Sous l’effet combiné l’alcool et de la drogue, il ne tient plus sur ses jambes. Son père Okogni Kakou se propose de le conduire au centre de santé du village, pour y subir une cure de désintoxication. Mais Marcelin, hurlant à tue-tête, oppose une fin de non-recevoir. Pis, il lance : « Aujourd’hui, c’est aujourd’hui ! » Que veut-il dire ? En tout cas, cette menace passe pour des propos dénués de sens pour la famille. Avec l’aide de personnes venues à la rescousse, il est finalement conduit au centre de santé. Là-bas encore, il ne cesse pas de menacer tout le monde et finit par regagner la maison.

La nuit tombée, il se livre à une scène bizarre sur ses cinq enfants, qu’il tente t’étouffer. A ce moment, dame Assokpé Oro Philomène, née en 1950, qui n’est autre que sa mère, tente de le raisonner. Ses gosses mis en lieu sûr, lui, se muni d’une hache récupérée dans la cuisine et décide de se donner la mort sous les yeux des siens. Sa maman qui ne veut point assister impuissante au film de la mort de son enfant, ne tarit pas de supplications, pour l’en dissuader. Et comme tout cela ne fait aucun effet, dame Assokpé Philomène et Kakou Edi Serge, le frère aîné de Marcelin, font le choix de lui arracher la hache. C’est ce qu’il ne fallait pas. D’un geste rapide, Marcelin administre un violent coup de hache à la clavicule gauche de sa mère. La pauvre s’écroule.

Hurlant de douleur et suppliant celui qu’elle considérait jusqu’à cette heure comme son fils, de l’épargner de la mort. Serge, entre-temps, prend ses jambes à son cou. Abandonnant leur maman, aux mains du forcené. Avant l’arrivée de secours, le criminel s’est enfermé dans la maison familiale. Assokpé Philomène qui baigne dans une mare de sang, est évacuée au centre de santé du village. Mais, le service médical propose qu’elle soit transférée aux urgences du Chr d’Agboville, au regard de son état jugé sérieux. Hélas, la malheureuse rend l’âme. Et voilà que tout d’un coup, une fumée épaisse est aperçue sur le toit de la maison familiale. L’on constate tout de suite, que c’est le fils indigne, qui y a mis le feu, en vue de s’immoler. On parvient à le sauver, avant de le livrer à la gendarmerie arrivée sur place.

Célestin KOUAME (Correspondant régional)

 linfodrome.com

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