Son meilleur ami lui arrache sa femme et le taillade à la machette
Une histoire d’amour qui a pris des allures dramatiques, secoue actuellement le village de Kouadiokro, bourg situé à une quinzaine de kilomètres au sud du département d’Arrah, dans la région de Bongouanou. Un planteur de la localité a été tailladé à la machette.
C’était le samedi 8 novembre 2014, dans un campement environnant. Le problème, c’est que l’auteur de l’agression serait l’amant de sa femme. Comment en sommes-nous arrivés là ? Selon des sources sur place, sous réserve d’une version contradictoire, cela fait plus d’une dizaine d’années, que B.Y Blaise, planteur de 43 ans vit en ménage avec S.O, 36 ans. Avec deux enfants à la clé dont un de 11 ans et l’autre, de 4 ans.
Apparemment, tout semble parfait dans ce couple. Dans le village, Blaise a un ami très intime répondant au nom de K. Omer. Les deux hommes sont si liés, que Blaise aide même Omer à créer un campement à quelques encablures de Kouadiokro. Désormais, Omer passe le clair de son temps dans ce campement. A l’évidence, Blaise, en compagnie de sa femme, rend visite à son ami dans son nouvel environnement. Et là, selon les sources, une idylle, au mépris de la morale, va naître entre K. Omer et la femme de son meilleur ami. En clair, l’ami de Blaise devient l’amant de sa femme.
Plus tard, le cocu finit par s’en rendre compte. La situation commence alors à se désagréger au sein du couple de planteurs. Les deux amis ne sont plus en odeur de sainteté. En définitive, en 2013, K.O, au centre de la polémique, quitte son foyer et rentre au village, à Botro. Quand plus tard, elle revient au domicile conjugal au début du mois de novembre en cours, c’est pour demander carrément le divorce. Le mari rétorque alors qu’à cet effet, il faut nécessairement que les parents qui ont scellé le mariage traditionnel, soient saisis. Qu’à cela ne tienne. S.O part à nouveau du foyer pour une destination inconnue. Quelques jours plus tard, B. Blaise apprend qu’elle a rejoint son amant K. Omer dans son campement.
Le samedi 8 novembre, le planteur décide de s’y rendre pour y constater la véracité des faits. Quand il arrive sur place, il est médusé. Sa femme et sa fille de 4 ans sont bien là. La tension monte vite entre le cocu et l’amant. Et c’est la bagarre.
Cocu et poisseux
Le coup de tête appuyé de B. Blaise fend la lèvre supérieure de K. Omer. Une façon claire pour lui, de signifier que la stature de cocu dans laquelle son ami l’a confinée se lave dans le sang. Oui, du sang, c’est ce qu’il faut. C’est pourquoi, de son côté, Omer s’empare d’une machette et envoie un violent coup au visage de son ami devenu son rival. Cris stridents de douleur. La grosse entaille ainsi faite, est insoutenable à la vue. Malgré tout, d’autres coups de machette pleuvent. Blaise s’affaisse…dans une mare de sang.
Le prenant pour mort, K. Omer prend alors la fuite et se réfugie dans un campement voisin. Bien plus tard, Blaise est évacué à l’hôpital général d’Arrah. Omer, lui, est arrêté quelques jours après par la brigade de gendarmerie d’Aniassué puis transféré à la gendarmerie d’Arrah. L’affaire est portée à la section du tribunal de Bongouanou.
A la barre, les deux hommes prétendent chacun être le mari de S.O. Curieusement, la femme au centre de la convoitise témoigne contre Blaise, le père de ses enfants. Le tribunal demande alors à ce dernier, d’apporter la preuve qu’il est toujours le concubin légal de la jeune femme. Omer qui avait été gardé à vue, est alors relaxé devant ce revirement de situation.
Le 16 novembre dernier, Brou Blaise désabusé, décide alors de se rendre à Yaffo, village de la sous-préfecture d’Arrah où son mariage traditionnel avec S. Odile a été scellé. Ce, pour tout expliquer aux parents de cette dernière. Hélas, chemin faisant, la moto qui le conduit, fait un grave accident. Kouassi Koffi Emmanuel le conducteur de l’engin, est tué sur le coup. B. Blaise s’en tire à nouveau avec d’autres blessures tout aussi graves. Véritable poisse. Mais qu’à cela ne tienne ! Il attend de se remettre de ses blessures, pour se présenter au tribunal de Bongouanou et apporter la preuve qu’il est bien le mari de S.O. Pour que justice lui soit rendue, dit-il.
Ange Kouassi KOBLIKO ( Correspondant régional)
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