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Côte d’Ivoire/Yamoussoukro: Une nourrice tuée dans une explosion, de gaz

Un drame s’est produit le jeudi 24 mai 2018, à Yamoussoukro. Précisément, au quartier «Habitat», non loin de la Rue des Maquis, où une mère de famille, en la personne de Mme Dali Kouali Georgette, a été grièvement blessée suite à l’explosion d’une bouteille de gaz butane. De quoi s’agit-il en fait ?

Selon des sources, ce jour-là, aux environs de 10h, Mme Dali qui s’apprête à faire la cuisine, voit arriver dans sa cour, des livreurs de bouteilles de gaz butane, venus ravitailler une boulangerie, située juste en face.

Pour cette opération toute aussi délicate que dangereuse, c’est la cour de Mme Dali qui est choisie pour faire passer le tuyau, devant permettre de remplir la grande bonbonne de la boulangerie. Une action que la pauvre dame avait pourtant dénoncée, sans qu’elle ne soit écoutée par ces livreurs.

Malheureusement, va arriver ce que l’on craignait. En effet, à peine le ravitaillement débute-t-il, avec l’ouverture de la vanne, qu’une forte détonation se fait entendre. Celle-ci est suivie d’une gigantesque flamme. Deux graves blessés sont enregistrés. A savoir un des livreurs du gaz butane et Mme Dali Georgette. Tous deux sont évacués aux urgences du Centre hospitalier régional.

Informés de cette situation malheureuse, les sapeurs-pompiers militaires se dépêchent sur le lieu. Avec eux, les hommes de Foué Hubertine, le commissaire de police du 1er arrondissement, vite déployés sur place.

Vu l’extrême gravité de son état, la pauvre dame est évacuée plus tard, au service des grands brûlés du Chu de Cocody où, après quatre pénibles jours de coma, dame Dali, âgée de 34 ans, décède dans la journée du vendredi 1er juin 2018. Laissant derrière elle, un veuf et trois enfants dont un nourrisson, âgé de trois mois. Une enquête policière est ouverte, pour situer les responsabilités, dans ce drame.

Approché, Kouakou N’Goran Marcelin, le mari de la défunte, jardinier au palais présidentiel de Yamoussoukro, nous explique ses difficultés actuelles. Surtout, concernant la situation de ses enfants. En particulier, le bébé de 3 mois, Kouakou Junior, qui a dû intégrer le village SOS, des enfants de Yamoussoukro. Les deux autres, Kouakou Maxime, élève en classe de Cm1 à N’Gokro, et sa sœur aînée, Ahou Nadège, en classe de 2nd C, au lycée Mamie Adjoua, sous le choc, ont été recueillis par leur demi-sœur aînée, Amoin Géneviève. «Je prie les autorités politiques et administratives de Yamoussoukro, en particulier le gouverneur et chef de canton, Dr. Augustin Thiam, et toutes les personnes de bonne volonté, de me venir en aide. Car je traverse des moments difficiles et douloureux. Ma femme est décédée dans des conditions tragiques, brûlée par la faute de livreurs imprudents de gaz butane qui n’ont pas voulu l’écouter», indique Kouakou N’Goran Marcelin, presqu’en larmes.

Outre la consternation et la tristesse, les populations riveraines sont aujourd’hui sur le pied de guerre et nous ont fait part de leur grande colère vis-à-vis des responsables de la boulangerie qui, selon elles, sont à la base du drame. «Nous disons qu’on ne peut pas venir tuer quelqu’un à son domicile et s’en aller sans être inquiété. Aujourd’hui, c’est une dame qui est tuée. Demain, peut être ce sera le tour de plusieurs autres personnes. Car, les risques d’autres incendies demeurent toujours réels. Nous interpellons donc les autorités, afin qu’elles prennent leurs responsabilités face à cette situation », martèle un riverain, sous le couvert de l’anonymat.

 

 

linfodrome.com

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