Des tirs ont encore été entendus vers 22 heures mercredi dans plusieurs endroits d’Abidjan. D’après les premières informations que nous tenons d’une source policière, des assaillants non encore identifiés ont fait feu à l’école de police. Les élèves policiers, rapporte notre source, ont d’abord reculé devant le danger avant que des renforts n’arrivent d’Akouédo pour prendre le contrôle de la situation.
Dans leur fuite, apprenons-nous, les assaillants auraient emporté des armes et munitions. Une autre attaque qui a visé le CCDO (unité mixte de sécurisation) au niveau d’Adjamé a quant à elle fait un blessé, un agent du CCDO, indique une autre source. Un véhicule aurait même été arraché à cette unité.
Comme si l’action était bien coordonnée, d’autres tirs se faisaient entendre au même moment à Yopougon non loin du 23e arrondissement à Andokoi puis ils se sont propagés dans les quartiers Maroc et Ananeraie.
Selon des témoins, les assaillants étaient des hommes en tenues civiles. On n’a pas encore toutes les références sur eux mais le mode opératoire fait penser à celui du commando invisible qui avait opéré dans la zone d’Abobo lors de la crise postélectorale.
On sait également que des ex-combattants démobilisés avaient directement menacé de tout mettre en œuvre pour faire capoter les jeux de la francophonie qui se tiennent cette année à Abidjan.
Ceux-ci exigent depuis longtemps du gouvernement qu’il règle leur situation après le versement de 12 millions de Fcfa à leurs anciens frères d’armes de l’ex-rébellion.
La semaine dernière des affrontements armés avaient fait au moins 3 morts et 3 blessés à Korhogo. Ce même jour, des tirs s’étaient fait entendre à Anyama et à Abidjan.
Ces nouveaux faits interviennent le jour même où le président Ouattara venait de procéder à un remaniement ministérielen mettant ses hommes sûrs aux postes de la Défense et de la Sécurité.
Les assaillants voulaient-ils mettre à l’épreuve les nouveaux sécurocrates du régime ?
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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