04202024Headline:

Marché d’Adjamé Roxy: Des femmes sur le pied de guerre

marche roxy

Ces femmes du marché Gouro d’Adjamé Roxy ont promis de se faire entendre dans cette affaire

Le marché Gouro d’Adjamé Roxy pourrait connaître des moments difficiles les jours qui viennent.

Une tension née, d’abord d’un conflit entre les femmes du vivrier et un opérateur économique libanais sur la construction d’un marché moderne en lieu et place de ce qui existe actuellement, puis d’une décision prise par la Cour d’appel d’Abidjan, vendredi 24 juillet 2015, pourrait menacer sérieusement la paix sociale à Adjamé.

En effet, il y a quelques années, Nanti Lou, l’ancienne présidente de la Coopérative des marchés Gouro d’Adjamé Roxy (Comagoa), avait signé un accord de partenariat avec un opérateur économique libanais en vue de la construction d’un marché moderne. À l’entame des travaux, les initiatrices du projet ont estimé que l’opérateur ne respectait pas les clauses du contrat et le plan initialement proposé pour la construction du marché moderne. Du coup, ces femmes ont exigé la suspension des travaux. Mais l’opérateur qui avait déjà engagé le travail s’y est opposé, avec le soutien de l’ex-présidente de l’association. L’affaire était pendante devant la justice jusqu’à ce que, le vendredi 22 mai 2014, le Tribunal de commerce tranche en faveur des femmes du vivrier.

Après avoir fait appel de cette décision, l’opérateur et ses adversaires se sont retrouvés devant la Cour d’appel d’Abidjan qui a finalement débouté les vendeuses du marché Gouro. Alice N’Guessan, première Présidente de la Cour d’appel a pris cette décision, parce que selon elle, Nanti Lou, l’ex-présidente de la Comagoa et d’autres personnes ont engagé une action pour retirer la plainte portée contre l’opérateur économique. « C’est sur cette action que la Cour d’appel a donné raison à notre adversaire, alors que Nanti Lou ne parle plus au nom de notre coopérative. La nouvelle présidente qui a été élue au cours d’une Assemblée générale élective s’appelle Irié Lou Irié Liafla. Les femmes ne l’ont jamais envoyée pour retirer leur plainte. Mais la Cour d’appel dit que le procès devait s’arrêter depuis bien longtemps », a expliqué Massandjé Kamaté, la première Vice-présidente de la coopérative, lors d’un entretien au siège de la Comagoa, situé au cœur du marché Gouro d’Adjamé. Assises à même le sol devant le siège, de vieilles femmes menaçaient, vendredi 24 juillet, de paralyser tout le marché. Une réunion de toutes les coopératives du vivrier a déjà été convoquée en vue d’une action coordonnée. « Nous n’allons jamais céder. Il défie la justice et les populations ivoiriennes », a estimé Irié Lou Djénan Hélène, la deuxième Vice-présidente de Comagoa.

Hervé KPODION

 linfodrome.com

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