Le rapport de l’audit de l’Inspection générale des finances (IGF) sur les concessions d’exploitation forestière industrielle en RDC a finalement été publié. Il révèle qu’au moins 18 concessions ont été attribuées en violation du moratoire décidé par l’État congolais depuis 2012. Le rapport pointe du doigt d’ancien ministres de l’environnement, mais aussi des membres de l’administration forestière. PUBLICITÉ
Le résultat de cet audit de l’IGF bien que déjà alarmant ne représente qu’une petite portion de l’étendue réelle du chaos dans ce secteur, estiment les ONG de défense de l’environnement. Plusieurs zones d’ombre demeurent encore. Des militants vont plus loin et attendent un audit plus large. Ainsi, ils exigent aussi la publication des rapports de l’audit légal des concessions financées par l’Union européenne.
Cependant pour des faits qui sont documentés dans le rapport de l’IGF, des organisations comme Rainforest Foundation UK et Greenpeace Afrique exigent l’annulation des attributions suspectes citées par les enquêteurs de l’IGF. Elles demandent des poursuites et des sanctions immédiates.
D’anciens ministres de l’environnement dont certains sont aujourd’hui protégés par leur immunité parlementaire et des officiers militaires cités dans ce rapport sont particulièrement visés.
Les ONG disent ne pas comprendre l’utilité d’une commission pour examiner les conclusions de ce rapport. Elles estiment que ce dispositif n’est pas utile. Elles demandent aussi que le moratoire sur l’exploitation forestière soit maintenu jusqu’à l’assainissement du secteur.
De son côté, Félix Tshisekedi insiste sur la nécessité de tout mettre en œuvre pour rassurer les partenaires publics et privés soucieux d’investir dans le secteur forestier en RDC. Il attend également pour vendredi, un rapport exhaustif sur l’état d’avancement du processus pays et à présenter, les défis et les prochaines étapes.