Dans la circulation, tout usager doit faire preuve d’une extrême méfiance, pour éviter des désagréments regrettables.
Parce que dans cette circulation, il n’y pas que de bonnes personnes. Des mauvaises sont également présentes. M.A, agent commercial dans une entreprise de la place, est tombé, pour son malheur, sur des individus qui font partie de la catégorie des non désirables.
Selon nos sources en effet, le mercredi 26 novembre 2014, M.A se retrouve dans la commune de Treichville. Il y procède à des encaissements auprès de clients auxquels son entreprise a livré de la marchandise à crédit. Un peu plus tard, c’est la coquette somme de cinq millions de F Cfa que l’agent commercial amasse et garde bien dans son sac. Avec le pognon, il s’emploie à présent à quitter la commune de Treichville.
Mais à la Rue 38 où il parvient, son véhicule est contraint au ralentissement du fait de l’embouteillage. C’est dans ce bouchon, que quatre hommes, circulant sur deux motos, l’accostent. Les deux assis à l’arrière de chacune des motos le tiennent subitement en respect à l’aide d’armes à feu. Le pauvre Libanais comprend alors qu’il est victime d’un braquage. Mais tous les nombreux témoins de la scène se gardent au lieu de lui venir en aide. Parce qu’avec ces malfaiteurs, on n’est jamais à l’abri de tirs. Alors, lorsque les gangsters exigent son sac contenant les cinq millions de F Cfa, il n’a pas d’autre choix que de s’exécuter. M.A, contre son gré, choisit donc d’être lâche mais vivant, au lieu d’être affublé du titre de héros, mais mort.
Le sac d’argent en leur possession, les gangsters prennent, eux, la fuite dans une pétarade monstrueuse des pots d’échappement de leurs engins. C’est tout malheureux que l’agent commercial, qui a vu ses millions de F Cfa s’envoler, se rend au commissariat de police du 29ème arrondissement, au quartier « Biafrais », où il porte plainte.
Madeleine TANOU