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Yamoussoukro : La résidence du préfet cambriolée trois fois en deux mois Des suspects dont une fille arrêtés

On peut dire qu’Aka Koua Émile et ses complices ont fait preuve de beaucoup d’audace. Voire de témérité, en décidant de cambrioler la résidence de Brou Kouamé, le préfet de Yamoussoukro. Le dernier en date, a lieu, dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 septembre 2017.

Les criminels, conduits par Aka Émile, qui vit sur terre depuis 1989, visitent, ce jour- là, la résidence du représentant légal du Président de la République, dans la ville natale de feu Félix Houphouët-Boigny. Leur butin est constitué de deux téléviseurs dont un, à écran plasma de 52 pouces.

A la question de savoir, comment ces malfrats ont pu accéder à ce lieu, nos sources expliquent qu’ils escaladent la grande clôture, pour descendre dans la cour. De là, ils pénètrent dans la résidence préfectorale, grâce à des moyens techniques qu’eux seuls semblent maîtriser. Il est environ 4h du matin. Aussitôt après l’opération, menée de manière professionnelle, sans attirer l’attention des gardiens, ces individus, sans foi ni loi, se fondent très rapidement dans la nature. C’est donc au réveil que le préfet et les membres de sa famille constatent les faits.

 

Sans plus tarder, la première autorité de la capitale politique, saisit la brigade-ville de gendarmerie. C’est donc de toute urgence que l’adjudant Yéo Mamadou Nicolas, commandant de ladite brigade, et ses hommes, se mettent à la tâche. Ils ouvrent une enquête et s’emploient à retrouver les malfrats et d’éventuels complices. «A cœur vaillant, rien d’impossible», dit l’adage. En effet, le suspense, sur cette affaire particulièrement grave et intrigante, ne sera que de courte durée. L’enquête de l’adjudant Koffi Kouamé Mathieu, commis par le commandant de brigade, ne tarde pas à produire les premiers résultats attendus.

Déjà, le dimanche 24 septembre 2017, l’exploitation d’une information anonyme permet de repérer Diallo Sidi. Précisément, dans une gare routière de la capitale politique. Ce gaillard, né en 1995 à Bouaké, se trouvait en possession du poste-téléviseur, à écran plasma, volé à la résidence du préfet. A la vue des gendarmes, il tente de prendre la poudre d’escampette. Mais il est vite battu à la course de vitesse par les hommes de la maréchaussée. A ces derniers, il avoue que l’appareil qu’il détient n’est autre que la propriété privée du préfet. Cet électricien de formation explique qu’il s’en allait, de ce pas, le vendre à Abidjan.

 

Il ne restait plus à l’adjudant Yéo Nicolas et à ses hommes d’épingler le cerveau de la bande. Cela ne tarde pas à se faire, avec la collaboration du sieur Diallo Sidi. En effet, Aka Koua Émile est cueilli, dans un hôtel situé au quartier Assabou, non loin de la résidence du préfet.

Nos sources de révéler que cela fait environ trois mois qu’il vit là, en même temps que le nommé Aka Gnamien Bruno. C’est l’un de ses complices, qui l’aide à trouver des acquéreurs des biens volés. Lors de son arrestation, ce dernier, présenté comme un réparateur de téléphones-portables, était accompagné de sa petite amie visiblement, non moins complice. Vu qu’elle avait tenté d’informer le chef de gang, de la présence des éléments des forces de l’ordre, afin qu’il prenne le large. Les trois mis en cause sont tous déférés devant le parquet, à Toumodi, où ils devraient répondre de leurs actes.

C’est le lieu de saluer l’efficacité des éléments de la brigade-ville de gendarmerie, dont la promptitude permet de démanteler, en l’espace de 24 heures, la bande à Aka Koua Émile. Même s’il est connu que d’autres acteurs ou complices du gang, restent encore à retrouver, dans le cadre de ce vol. Vol qui est curieusement le troisième du genre, enregistré à la résidence de l’actuel préfet du département de Yamoussoukro. Et cela, en l’espace de deux mois seulement.

En effet, au mois d’août 2017, alors que le représentant du chef de l’État, bénéficiant d’une autorisation d’absence, se trouvait hors de Yamoussoukro, deux cambriolages similaires, sont perpétrés chez lui. Avec à la clé, d’importants biens matériels emportés. Ce sont, entre autres, un appareil-photo, une caméra, un ordinateur-portable et un poste-téléviseur. Des biens qui se trouvaient dans la chambre de la haute autorité administrative, de Yamoussoukro. Trois cambriolages en si peu de temps, cela suscite beaucoup d’interrogations.

 Camille SIABA (Correspondant régional)  

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