Dans la nuit du jeudi 29 octobre 2015, un homme a été arrêté à Yopougon, avec en sa possession, un macabre colis. Et pas n’importe lequel.
En effet, à en croire nos sources, cette nuit-là, il est environ 21h, quand le nommé Djuguendé Jacques, exerçant le métier de menuiserie, passe son chemin, dans les environs de l’hôtel « Kimi », à Yopougon. Dans son dos, est solidement attaché un colis recouvert d’un morceau de pagne. Marchant à pas de course, il jette des regards tout autour de lui. Un peu comme s’il voulait se rassurer que personne ne le suit, ou ne fait attention à lui. C’est justement ce manque d’assurance, de sa part, qui attire l’attention de passants.
Trouvé suspect avec ce colis dans le dos dont on ne sait rien, des personnes l’interpellent pour savoir ce qu’il transporte. Et comme réponse, le menuisier fait plutôt parler la puissance de ses jarrets, en engageant un déroutant sprint. Démontrant, ainsi, qu’il est effectivement suspect. L’entourage est aussitôt ameuté. Et c’est la course-poursuite, rythmée par la clameur publique. Des badauds, virevoltants, se lancent à ses trousses. Finalement gêné par le poids dans son dos, Djuguendé Jacques est appréhendé. Mais il se débat comme une bête féroce, pour éviter que l’on accède à ce qu’il porte dans le dos. Là, ses deux bras sont solidement empoignés.
Neutralisé, il ne peut plus empêcher que ceux qui l’ont coincé, détachent le morceau de pagne dans son dos. Et là, horreur ! Le fameux colis est, en réalité, le cadavre d’un petit garçon âgé d’environ 3 ans. Pour la foule alors, le menuisier n’est qu’un criminel, ni plus, ni moins. Il est ainsi violemment passé à tabac. Il faut l’intervention de la police, alertée, par une bonne volonté, pour le tirer d’affaire, même s’il est amoché.
Interrogé sur la présence du cadavre de l’enfant trouvé sur lui, le menuisier délie la langue. A l’en croire donc, l’enfant décédé est le fils de la sœur de son ami qu’il prénomme Oscar. Et que cette dame, n’ayant pas le sou pour offrir une digne sépulture à son petit garçon, mort de maladie, lui a demandé de lui rendre service, en allant enterrer le môme sommairement. À l’abri de tout regard indiscret. Qu’à cela ne tienne, même si déjà, c’est un délit ce qu’avance le menuisier. Alors, les flics l’enjoignent de les conduire à la présumée maman du petit défunt. A tout le moins, à son ami Oscar. Mais là, surprise. Djuguendé est incapable de donner une adresse précise. Arrêté par le fait de ses boniments, une enquête est ouverte à son encontre, pour savoir tout de l’affaire macabre. En attendant, le corps du garçonnet est transféré et conservé à la morgue du Chu de Yopougon.
Madeleine TANOU
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