Staffan de Mistura

L’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, a rencontré le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, à Alger. Aucune des deux parties n’a communiqué autour de cette rencontre.

L’information a été révélée par la presse italienne qui cite des sources proches du dossier. Il s’agti de la première rencontre entre l’Envoyé personnel d’Antonio Guterres pour le Sahara, et le nouveau ministre des affaires étrangères algérien, Ahmed Attaf.

Le diplomate italo-suédois a dû rencontrer le nouveau chef de la diplomatie algérienne parce qu’il vient d’être nommé le 16 mars en remplacement de Ramtane Lamamra. Ahmed Attaf n’avait plus eu de fonctions officielles au sein du gouvernement algérien depuis les années 90 sous la présidence d’Abdelaziz Bouteflika qui l’avait mis au placard.

Pour rappel, Attaf est le 3ème ministre algérien des Affaires étrangères a être nommé depuis la présidence d’Abdelmadjd Tebboune qui a débuté fin 2019. Le poste est l’un des plus importants pour le gouvernement algérien puisqu’il dirige la politique hostile à l’intégrité territoriale du Maroc. Pour autant, ce poste a toujours été instable et fait les frais de la politique de la chaise musicale.

Selon les informations de la presse italienne, cette rencontre entre les deux diplomates s’est tenue à Alger sur demande de Staffan de Mistura qui essaie de convaincre l’Algérie de revenir à la table des négociations au sujet du dossier du Sahara.

La réunion « aurait porté sur la relance du processus politique de recherche d’une solution au différend du Sahara », a indiqué le journal italien TPI. Et d’ajouter qu’il était question de « la reprise prochaines des tables rondes, ainsi que sur le rôle de l’Algérie dans ce contexte ».

Ces informations confirment deux réalités que l’Algérie est un acteur dont le « rôle » est majeur dans le conflit du Sahara et qu’elle doit s’investir pour sa résolution et c’est ce que Staffan de Mistura a cherché à faire.

D’autre part, le média italien souligne que le diplomate italo-suédois a demandé au ministre algérien des Affaires étrangères la reprise du processus politique à travers les négociations des « tables rondes », le format choisi par les Nations Unies auquel l’Algérie se soustrait.

Il convient de noter que l’Algérie, acteur majeur du différend, bloque le processus des tables rondes et le travail de Staffan de Mistura, chargé de relancer ce processus des réunions entre l’Algérie, le Maroc, la Mauritanie et la milice du polisario.

En 2021, l’Algérie avait rejeté la résolution 2602 du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara, au prétexte qu’elle était «déséquilibrée» et «partiale». Un an après, même scénario, l’Algérie rejette à nouveau la dernière résolution 2654, alors que les deux cas, 13 membres du Conseil de sécurité l’ont validée et deux pays se sont abstenus.