Christy Daupin, la principale accusée, affirmait avoir agi sous «l’influence» d’une prêtresse vaudoue haïtienne, qui lui aurait donné des instructions pour un «désenvoûtement» qui a mal tourné.

Trente ans de réclusion criminelle: c’est le verdict de la cour d’assises de Paris rendu ce vendredi soir 7 avril envers une femme pour l’assassinat en 2019 sur fond de sorcellerie vaudou de son épouse de 36 ans. Ses deux coaccusés écopent quant à eux de 18 et 25 ans de prison.

L’avocate générale avait requis jeudi cette même peine de trente ans de réclusion à l’encontre de la principale accusée, Christy Daupin, ex-conductrice de bus de 42 ans, pour sa responsabilité «essentielle» dans cet assassinat. La cour a assorti cette condamnation d’une période de sûreté des deux tiers, conformément aux réquisitions de l’accusation.

Sylvia, employée d’un magasin de bricolage et mère de deux jeunes enfants, avait été tuée le 23 mars 2019 dans le parking de son immeuble du XVIIe arrondissement de Paris. Son corps avait été retrouvé un mois plus tard dans un sous-bois du Val-d’Oise.

«Influence d’une prêtresse vaudou indienne»
Sylvia avait annoncé vouloir se séparer de Christy Daupin mi-2018 après quatre ans de mariage et avait commencé une nouvelle relation.

Le 13 février 2019, elle avait signé un consentement pour que Christy Daupin adopte les jumeaux qu’elle avait mis au monde en 2013. Mais elle disposait de deux mois pour se rétracter.