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Cour africaine: la suspension de sa 56 ème session met Le PDCI dans de beaux draps

La décision qu’attendait l’opposition ivoirienne relativement à la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI) venant de la Cour Africaine des droits de l’homme et des peuples ne sera pas connue comme prévue jusqu’au 27 mars 2020. A en croire, une note rendue publique par les autorités de cette institution dont Afriksoir.net a reçu copie, la cour africaine suspend sa 56 ème session ordinaire en raison de l’apparition du Coronavirus (Covid-19).

La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, qui a entamé sa 56e session ordinaire le 2 mars 2020 à son siège d’Arusha, en Tanzanie, a abrégé ses travaux le vendredi 20 mars 2020, en raison de l’apparition du Covid-19. Ladite session devait se terminer le 27 mars 2020. Le Président de la Cour africaine, l’honorable juge Sylvain Oré, a déclaré que cette mesure était absolument nécessaire pour prévenir tout risque de contracter le Covid-19 par les juges et le personnel.

« La Cour a décidé d’agir de manière décisive dans l’intérêt de la santé et de la sécurité de tous les juges, du personnel et des résidents d’Arusha et au-delà », a-t-il souligné. Parmi les autres mesures d’urgence adoptées par la Cour, il a déclaré qu’il s’agissait de décongestionner la Cour en ordonnant à tout le personnel non essentiel de travailler à domicile et dans les services clés avec un personnel limité pour accomplir leurs tâches par roulement jusqu’à nouvel ordre. Le Président de la Cour a exhorté le personnel à prendre un maximum de précautions pendant cette période difficile en veillant à ce qu’il respecte toutes les conditions d’hygiène, y compris l’utilisation de stérilisateurs, se lave fréquemment les mains et s’abstienne d’aller dans des endroits bondés.

Considérant la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples que les attributions et le fonctionnement de la Commission électorale indépendante (CEI) de la Côte d’Ivoire ne sont pas conformes aux instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme ratifiés par l’État défendeur. Plus particulièrement la Charte africaine sur la démocratie, les élections et la gouvernance et le protocole de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la démocratie et la bonne gouvernance, et prie en conséquence la Cour de condamner l’État défendeur à réviser la loi en question au regard de ses engagements internationaux depuis le vendredi 18 novembre 2016 à Arusha en Tanzanie.

Cependant, force est de constater que le 30 septembre 2019 à l’absence de l’opposition significative, Ibrahime Kuibiert-Coulibaly a été élu nouveau président de la Commission électorale indépendante. Celui-ci est jugé proche du pouvoir RHDP, parti dirigé par Alassane Ouattara actuel Président de la République de Côte d’Ivoire. De plus, il s’avère que la CEI actuelle est composition à plus de 90% des personnes issues du parti au pouvoir RHDP. Dans ce contexte de crise sanitaire mondiale, le PDCI d’Henri Konan Bédié et ses alliés doivent devoir attendre après la fin de cette situation avant d’espérer avoir une réponse à leur requête.

.afriksoir.net

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