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Hôtels de passe à Abidjan : Vous n’imaginez pas les choses incroyables qui se passent dans ces endroits dans ces quartiers !

Dans le cadre de la réalisation de l’autoroute de Grand-Bassam et de l’embellissement du littoral, plusieurs quartiers de Port-Bouët ont été détruits, emportant par la même occasion certains réceptifs hôteliers. Au nombre de ceux-ci, le très célèbre hôtel « Le rêve » qui a défrayé la chronique sur les réseaux sociaux. Une situation qui nous a mis la puce à l’oreille pour réaliser une enquête sur ce qui se passe dans ces hôtels de passe dans la capitale ivoirienne. Incursion dans ce nouveau réseau rentable en Côte d’Ivoire.

Tout est parti de la démolition de l’hôtel ”Le Rêve”, situé autrefois sur L’axe Abidjan-Grand-Bassam, à quelques encablures de l’hôtel ”le Baron” dans la commune de Port-Bouët. En effet, après que les buldozers soient passés démolir tout sur l’axe Abidjan-Grand-Bassam, les réseaux sociaux ont été pris d’assaut par les ”clients” de l’hôtel ”Le Rêve” pour manifester leur indignation face à cette destruction. ”C’était un bon coin où on se cachait pour mourir. Chacun avait son parking et pouvait rentrer et sortir de là incognito”, nous a fait savoir un client fidèle de cet hôtel. Comme l’hôtel « Le rêve”, plusieurs hôtels de passe sont en passe de devenir de vraies cachettes pour les hommes et femmes mariés.

Un vrai nid d’infidélité

De Port-Bouët à Yopougon, en passant par Koumassi, Abobo, Adjamé et les autres communes du District d’Abidjan, les hôtels de passe ne sont plus ces maisonnettes bardées d’ampoules rouges qui disaient à tout le monde la qualité de l’endroit. Ce sont désormais de vraies entreprises dans lesquelles tous les moyens sont mis en œuvre pour garantir la discrétion. ”Nous devons garantir la discrétion des couples qui viennent ici parce que plusieurs fois, avant que nous ne mettions ce grand portail, des personnes sont venues surprendre leurs conjoints et ça a créé des scandales. Ce qui n’est pas bien pour notre image. Nous mettons donc un point à ce que tous ceux qui rentrent ici se sentent en sécurité”, nous a confié un gérant d’hôtel à Koumassi. M. A.B, qui est en train de construire un hôtel à Yopougon, nous a confié qu’au départ, il voulait faire un espace chic avec toutes les commodités d’un hôtel de deux étoiles. Mais l’un de ses collaborateurs l’en a dissuadé. ”Il m’a clairement expliqué que ce sont les hôtels de passe qui marchent bien parce qu’en général les personnes qui y viennent sont mariées et ils n’entendent pas forcément y passer la nuit. C’est juste pour une ou deux heures de plaisir et chacun rentre chez lui. J’ai donc abondé dans le même sens et nous sommes en phase de finition avant la fin de l’année”, a-t-il fait savoir.

Le deal des gérants et employés

Un tour dans l’un de ces hôtels en Zone 4 où nous nous sommes faire passer pour un client nous a permis, de la fenêtre de notre chambre de voir le trafic impressionnant qui se passe dans ces lieux, surtout ”entre midi et deux”. C’est un ballet de grosses cylindrées qui affluent dans cet hôtel, sans oublier les couples qui viennent en taxi et qui sont obligés de descendre devant le portail pour faire à pied tout le reste du trajet jusqu’à la chambre qui leur est octroyée. De peur d’être surpris par des connaissances.

En général, les hommes, par leur attitude semblent ne rien se reprocher. Par contre, les femmes ont tendance à jeter un coup d’œil discret à gauche et à droite pour se rassurer que personne ne les a surprises. Une heure après, nous ressortons, nous plaignant à haute voix du fait que notre amoureux nous a posé un lapin. Et l’un des employés de nous répondre que c’est monnaie courante dans ces lieux. ”Souvent les gens se donnent rendez-vous ici et celui qui vient le premier attend l’autre. Mais des fois, les choses ne se passent pas bien si l’un ou l’autre a un empêchement et qu’il ne peut pas venir. Et c’est dommage” nous confie-t-il. Une approche intéressante qui nous permet d’engager la conversation avec lui. T.A nous explique qu’il travaille dans ce lieu depuis environ six ans et que c’est un métier rentable pour qui sait s’y prendre.

Surtout qu’ils arrivent à rendre certains services et à vendre certaines petites bricoles. Il accepte après maintes tractations de nous présenter son colis composé entre autres de sextoys, préservatifs multifonctions, lingerie fine et coquine, etc. Il nous fait savoir cependant que ce sont des choses qui se vendent dans la plus grande discrétion puisque les responsables n’acceptent pas ce genre de trafic dans ces hôtels. ”Souvent les clients en ont besoin sur place et nous ne vendons qu’aux demandeurs”, tient-il à clarifier. A la question de savoir s’ils ne vendent pas de sperme de clients restés dans les préservatifs, il nous rétorque que lui n’en fait pas. Mais il en a entendu parler. Il n’a pas omis de nous dire qu’il y a des clients qui demandent aussi de leur trouver des jeunes filles pour passer la nuit. Surtout lorsque ces derniers sont en visite touristique ou en transit par Abidjan. ”Nous avons des numéros de certaines filles que nous appelons pour tenir compagnie à ces personnes et chacun y gagne sa part dans ce deal’’, soutient-il.

L’inquiétude des grands hôtels

Cette ruée vers les hôtels de passe fait ”trembler” les grands palaces. Un responsable d’un hôtel cinq étoiles d’Abidjan nous a révélé que désormais, dans ce haut lieu de luxe, il est prévu des chambres de passe pour des personnes qui veulent juste ”se reposer” quelques heures. ”Les choses ne marchent plus comme avant. Nous sommes donc obligés de faire ce que tout le monde aime. C’est comme dans la musique. Il y a des artistes qui font de la musique de recherche mais qui sont obligés de faire quelques fois de la variété pour faire booster leur carrière. Nous avons pour ce faire prévu des chambres pour nos clients fidèles qui en demandent”, a-t-il dit.

Un autre gérant rencontré à Marcory ne dit pas le contraire quand il explique qu’il faut voir la vérité en face. Les hôtels de luxe ne marchent plus. Nous innovons donc en créant des espaces de passe pour des personnes en qui nous avons confiance et qui ont besoin de faire des gâteries avec leurs petites amies pendant juste une ou deux heures. Et cela nous permet de souffler un peu” a-t-il confié pour sa part.

C’est dire que les hôtels de passe que nous voyons dans la capitale abidjanaise sont rentables pour les propriétaires. Surtout que les ivoiriens sont devenus adeptes des relations intraconjugales.

Source : Willy Awél

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