Les histoires d’amour entre professeurs et élèves, entre enseignants et enseignés font l’objet d’un dossier de nos confrères de l’Observateur qui scrutent l’univers de ces plaisirs interdits et auxquels s’adonnent les apprenants ou leurs professeurs, qui souvent usent de charme ou chantage pour assouvir à leurs désirs sexuels.
«Le mouton ne broute que là où il est attaché»
Ce seraient dans les contrées les plus reculées du pays où le phénomène prend de l’ampleur. Le lieu d’indexer ces enseignants qui, loin des grandes villes, ne trouvent comme exutoire que le sexe avec leurs élèves, des jeunes filles mineures parfois. Du charme aux menaces en passant par le chantage, nombreux sont les procédés par lesquels ils arrivent à leur faim, pour oublier le stress.
Parce qu’ «évoluant dans des milieux assez éloignés de la capitale et confrontés à une vie enveloppée de grisaille, beaucoup ne trouvent du plaisir que dans le sexe. Il sert d’exutoire pour noyer les frustrations et autres manquements. En fait, le sexe constitue un vrai dérivatif au stress et autres facteurs qui connotent un mal vivre», témoigne un professeur d’Histoire, dans les colonnes du journal.
Nst : Dites, «Notes sexuellement transmissibles»
Ailleurs, ce sont des jeunes filles prêtes à tout pour une ascension sociale, qui usent de leurs charmes pour séduire leurs enseignants, censeurs, proviseurs ou surveillants. Dans le milieu, certains parlent de «Notes sexuellement transmissibles» (Nst). Et les conseils de classe sont souvent l’occasion de découvrir que certaines notes attribuées à des élèves, étaient motivées par des pratiques peu orthodoxes, révélatrices d une relation entre élèves et professeurs. C’est le cas de ce Censeur qui avait promis d’aider une fille à passer en classe supérieure, moyennant une partie de jambes en l’air. «A la grande surprise de la fille, on lui fit comprendre en début d’année qu’elle redoublait. Désappointée par cette nouvelle qui bouleversait son plan de carrière, la fille ne sut se retenir d’autant qu’elle a bien «respecté son contrat» avec son copain de censeur (…). Finalement, elle ameuta toute l’école par ses pleurs et cris hystériques, traitant son copain de censeur de tous les noms d’oiseaux».
Last bu not least, ce professeur d’université, un maniaque qui harcelait sans cesse une femme mariée, une belle dame qui finit par le dénoncer. Parce qu’elle, «n’en pouvait plus de supporter les assauts répétés de cet enseignant qui la menaçait de représailles au cas où elle ne céderait pas à ses desiderata».
Un mal bien enraciné qui a des répercussions sur la formation des apprenants, à tous les niveaux. Peut-être le lieu pour le législateur de durcir les sanctions, pour prévenir de tels manquements, aussi bien du côté des enseignants que de ceux censés apprendre des connaissances et non la pratique du sexe à l’école.
Une école sénégalaise aujourd’hui «dans tous ses… ébats».