Oui, même en navigation privée.
Pour vérifier cette hypothèse, le magazine Vice a mené l’enquête. Où que vous alliez sur le web, et quel que soit votre navigateur, vos données sont récoltées et envoyées à des sociétés tierces comme Google ou AddThis. Dans le cas des sites porno, l’url de la vidéo regardée (et ses mots-clés) ainsi que votre adresse IP pourraient être transmises.
“Tout ceci associé à un risque toujours accru de hacking signifie, d’après Brett Thomas, qu’un catalogue complet de vos habitudes de consommation en matière de pornographie est constamment sur le point d’être dévoilé au public”, indique Vice.
Seul site à réagir, Pornhub a affirmé que les accusations de Thomas étaient “complètement fausses, mais aussi dangereusement trompeuses”, en ajoutant qu’il n’était pas possible de stocker autant de données au sujet des utilisateurs.
Mais la plupart des experts admettent que la peur de voir un jour ses habitudes en matière de porno dévoilées est une préoccupation légitime, qui pourrait avoir de lourdes conséquences dans certains pays.
“Il existe encore de nombreux endroits au monde où les individus se font persécuter pour leur orientation sexuelle. Révéler que quelqu’un a regardé une série de vidéos porno gay dans un pays oppressif pourrait mettre en danger cette personne”, conclut Vice.
Et si le sujet de la surveillance numérique vous intéresse, on vous conseille au passage l’excellente vidéo de John Oliver sur la NSA diffusée la semaine dernière, à voir ci-dessous.
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