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Sexualité : Pourquoi les hommes aiment-ils les seins ?

Des œuvres classiques aux magazines érotiques, les seins demeurent un objet de fascination pour les hommes. Une attirance animale, biologique, culturelle, neurologique ? Des experts nous éclairent sur la question.

Elle s’expose sur les statues grecques et les magazines Playboy. Petite, grosse, ronde, en forme de poire, de pomme, tombante, raffermie, en silicone, 100% naturelle… la poitrine est l’apanage des femmes, une arme de séduction fatale, une cristallisation de la féminité. Mais l’on est en droit de se demander pourquoi cette proéminence graisseuse fait tant tourner la tête des hommes ?

Larry Young et Brian Alexander ont tenté de répondre à cette question dans “The Chemistry Between US : Love, Sex and the Science of Attraction”. Et la réponse ne se trouve pas dans un quelconque instinct animal qui dirigerait les hommes comme des marionnettes. “D’un point de vue biologique, l’obsession masculine à l’égard de la poitrine est étrange. Les hommes sont les seuls êtres vivants à avoir une fascination sexuelle pour les seins d’une femme (…). De la même façon que nous sommes la seule espèce à entreprendre un massage ou une stimulation dans le cadre de préliminaires ou de l’acte sexuel à proprement parlé”, expliquent les auteurs au Huffington post américain.

Un relent œdipien ?

La réponse ne se trouve pas non plus sous la ceinture, mais bien au-dessus, dans le cerveau. A la vue d’une poitrine, il se joue quelque chose d’ordre neurologique, une connexion avec le passé. “Cela ne s’apprend pas. L’attirance de l’homme est purement organique et profondément ancrée dans son cerveau. La simple vue d’une poitrine ou toute autre représentation associée, comme un soutien-gorge, sont autant de stimuli », expliquent les auteurs.

En fait, si les hommes aiment tant les seins, c’est qu’ils leur rappellent leur relation mère-enfant, lors de l’allaitement. “Un nouveau-né est traité avec un contact thoracique intense. Cette stimulation envoie un signal au cerveau de la femme qui libère de l’ocytocine, l’hormone du câlin”. Et cet éclair dans le cerveau provoqué à la vue d’une poitrine enlève tout bon raisonnement aux hommes. Un test réalisé sur un panel d’hommes a démontré que ces derniers préféraient gagner une somme d’argent moins conséquente dans l’immédiat que dans le futur, à la seule vue d’une paire de seins quand les autres, exposés à une scène pastorale, ont pris une décision bien plus rationnelle.

Et qu’il s’agisse de petits ou de gros seins, l’effet est le même. Selon les chercheurs, la taille n’indique en rien la bonne santé des femmes, et donc leur capacité à procréer. Nous voilà rassurées.

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