Le 16 juin 2021 l’Organisation des Journalistes Professionnels de Côte d’Ivoire ( OJPCI ) célébrait la Journée
internationale de l’Enfant_Africain , en promouvant ses Droits.
APPRENTISSAGE SANS
FRONTIÈRES
(ASF) est une institution de droit suisse avec siège social à Genève, accréditée aux
Nations Unies (ECOSOC) avec le statut consultatif spécial depuis 2010. Préoccupée au premier chef par la protection des droits
humains , cette organisation a décidé d’instruire sur la question en créant en 2016 l’ Université des Médias et
des Droits Humains , grâce à l’initiative de son fondateur le Dr. Alpha Dramé, de nationalité guinéenne et suisse.
Ainsi ASF, désormais partenaire social important de l’ Organisation des
Journalistes
Professionnels de Côte
d’Ivoire (OJPCI), présidée par Olivier YRO, dans le processus de la professionnalisation du journalisme en Côte d’Ivoire, vient de boucler sa septième (7eme) session formative qui s’est tenue en ligne, Covid-19 oblige, du 20 septembre au 07 octobre 2021. Notre formation rendue possible par ASF, s’est soldée par un diplôme reconnu.
DROITS HUMAINS ET
MÉDIAS
Les experts de cet atelier ont abondamment enrichi les participants, de sorte que ceux-ci ne s’autorisent plus d’erreurs quant à la terminologie dans le traitement de la question des droits humains, au prétexte de leur méconnaissance du sujet. Les journalistes en particulier, au nombre des destinataires de la formation en référence, ainsi suffisamment outillés et conscients du rôle qui est le leur, celui de groupe majeur universel dans la construction des mentalités, n’ont plus d’autre choix que de s’approprier la vulgarisation des droits humains par une communication instante. C’est d’ailleurs tout le sens de cette formation :
”MIEUX CONNAÎTRE ET
COMPRENDRE LES
DROITS HUMAINS ET
LEURS INSTRUMENTS
DE PROTECTION AFIN DE
LES PROMOUVOIR”.
Ainsi, cette formation nous donne les moyens d’aborder désormais la question des droits humains, non seulement avec assurance, mais aussi avec beaucoup plus de détermination. Les participants ont été instruits sur toute la nocivité que produisent les ” fake news” ou fausses informations, surtout lorsqu’elles proviennent d’une source aussi incontrôlable que les réseaux sociaux. Bien d’autres thèmes ont été développés, au grand bonheur des participants, notamment “Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples”, “Droit à l’information, Liberté de presse et Journalisme d’investigation”. Un sujet d’actualité a également été traité : ”Droits de
l’homme et droit de la
nature”.
Pour terminer, un thème qu’on peut qualifier de révolutionnaire a également fait l’objet d’une présentation : “Le système traditionnel africain de protection des Droits de l’Homme et de la Femme – Principes et Valeurs UBUNTU “.
Dr Mutombo Kanyana, (fondateur de l’Université populaire africaine UPAF, seule université africaine en Suisse et en Europe), présente dans sa thèse, la philosophie Ubuntu comme le fondement du respect des droits humains, l’essence de l’identité africaine. “L’identité africaine doit être porteuse, sinon d’une alternative au statu quo du monde tordu d’aujourd’hui, du moins des éléments d’un humanisme original déjà inscrit et prescrit dans nos mythes d’origines et notre art de vivre (Ubuntu)”, dira le professeur Joseph Ki-Zerbo, célèbre historien.
Ubuntu : “Je suis, parce que tu es”. Ubuntu : vivre ensemble dans le respect des droits de l’autre.
DÉFINITION DES DROITS
HUMAINS
Sans qu’une définition universelle ne soit établie, l’on pourrait définir les droits humains comme les droits inaliénables de tous les êtres humains, du simple fait d’être un humain, sans distinction aucune ; notamment de race, de nationalité, d’origine ethnique, de langue, de religion, de sexe ou de toute autre situation.
Il s’agit du droit à la vie, à la liberté, à la liberté d’opinion et d’expression, du droit au travail, à l’éducation, à la santé, pour ne citer que ceux-là. Attirer les regards et réveiller la conscience des uns et des autres sur des situations de violation des droits humains, telle est la noble mission du journaliste.
La situation des droits
humains dans le monde :
le cas de l’Inde
et des droits des
femmes
L’Inde : 2e pays le plus peuplé et 7e pays le plus grand du monde, pays à forte croissance économique, considéré comme un pays industrialisé. L’Inde, c’est malheureusement aussi un pays où la femme est un bien de consommation ; on l’achète, on la revend, et quand elle est violée, c’est elle la coupable, c’est elle la prostituée. Qui mieux qu’un journaliste peut révéler ce tableau sombre de notre monde ?
La situation des droits
humains en Afrique :
droits de la femme et
mutilations génitales,
une pratique traditionnelle
Plus proche de nous, les mutilations génitales sont l’expression de nos traditions. Et pourtant, cette pratique viole tant de droits humains :
-droit à la vie (lorsque la pratique entraîne la mort) ;
-droit à la santé ;
-droit à l’intégrité physique et mentale ;
-droit de ne pas subir de discrimination fondée sur le sexe (car au contraire de la circoncision, la mutilation génitale impacte la sexualité), etc.
L’Afrique des traditions, l’Afrique des mutilations génitales, est aussi l’Afrique de la solidarité, l’Afrique du port de bébé, l’Afrique de l’allaitement prolongé. La mutilation est certes une pratique traditionnelle ancrée, aux conséquences néfastes, mais oser en parler fait la différence : la pratique est en régression. On peut même maintenir le côté festif de cette pratique sans toucher au bébé, à la fille, à la femme.
Continuons de sensibiliser donc.
Il est clair qu’un journaliste formé peut mieux contribuer à promouvoir et protéger les droits humains : participation des femmes à la vie politique et sociale ; lutte contre le travail, contre le mariage des enfants ; intégration des personnes handicapées dans le système de l’éducation, de l’emploi ; protection et réintégration des migrants de retour, etc.
Il y a tant à faire.
Anne BAKOUM
Monssela Plou