Nicole Djama N’Cho Logboch vient de donner tout son sens à l’adage selon lequel « aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ». A seulement 21 ans, l’Ivoirienne de Karnataka college of pharmacy de Bangalore, un établissement d’enseignement supérieur en Inde, a décroché, le 25 septembre dernier, son diplôme de pharmacienne.
Nicole Djama N’Cho Logbochi, née le 30 janvier 2000 en Côte d’Ivoire, est originaire d’Agboville. Déjà au cours primaire, elle impressionnait ses maîtres d’école par son intelligence. Admise très tôt au collège, elle obtient son Brevet d’enseignement du premier cycle (BEPC) à l’âge 13 ans, en 2013. Et à 16 ans, en 2016, elle réussit avec brio son Bac D ou Baccalauréat Mathématiques et Sciences de la nature, avec la mention «Assez bien».
Nicole Djama N’Cho Logbochi devient, dès lors, une fierté nationale. A l’occasion de la 3ème édition de l’excellence de la Direction régionale de l’éducation nationale (DREN), un diplôme d’encouragement de la plus jeune candidate de DREN au Bac 2016 lui est décerné pour avoir obtenu un total de 261 points sur 400 et la mention «Assez bien». Le père, Dr. Albert Djama également pharmacien, est aujourd’hui un homme heureux et fier de son « bébé », qui raconte, depuis Agboville où il exerce ses activités, que sa fillette, après le Bac, a reçu plusieurs propositions d’études. Celle de l’État de Côte d’Ivoire qui a affecté la petite Nicole à la faculté de médecine de l’Université Nagui-Abrogoua à Abobo-Adjamé, et celle du Royaume du Maroc qui lui a offert une bourse d’études pour aller étudier au Maroc. Mais lui, a préféré inscrire sa fillette à Karnataka college of Pharmacy de Bangalore, en Inde, où étudiait déjà son grand frère.
Selon Nicole Djama N’Cho Logbochi que nous avons pu joindre grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la Communication, ses débuts, à Bangalore, ont été difficiles. «Les débuts n’ont pas du tout été faciles avec la barrière de la langue. Mais grâce au soutien de papa, des frères et sœurs, on est parvenu à surmonter les difficultés. Après le BAC en Côte d’Ivoire, la formation a duré environ 5 ans dont 6 mois de cours intensifs en anglais. Avec mon grand frère, nous étions les seuls Ivoiriens depuis 2005, à faire la pharmacie. Il n’y a pas de tronc commun ici (en Inde). Il suffit simplement de choisir la filière que vous souhaitez et on vous y affecte (…)», s’est-elle réjouie.
La nouvelle diplômée en pharmacie rêve de se mettre au service de son pays. Elle voudrait intégrer les rangs des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) ou à défaut, obtenir une bourse de l’État de Côte d’Ivoire pour approfondir ses études en vue d’enseigner, plus tard, dans une université ivoirienne.
Robert Krassault