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Attaque terroriste dans le train du Thalys : 2 militaires américains sauvent la France d’un ” carnage”; Les faits

Des passagers américains ont permis de maîtriser l’assaillant du train Thalys, vendredi, évitant ainsi un possible carnage. Leur courage a été salué de Washington à Paris. Le suspect faisait l’objet d’une fiche des services de renseignement.

Le nombre de victimes aurait pu être très élevé sans leur intervention. Plusieurs passagers, dont deux militaires américains, sont en effet parvenus à maîtriser l’homme lourdement armé qui a ouvert le feu, vendredi 21 août, à bord d’un train Thalys qui circulait dans le nord de la France.

Un des deux militaires américains intervenus pour le neutraliser, Spencer Stone, a été blessé à l’arme blanche en luttant avec l’assaillant. Un autre passager a été touché par balle. “Mais aucun pronostic vital n’est engagé”, a précisé sur France Info la préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio.

L’attaque s’est produite vers 17 h 50 (15 h 50 GMT) à bord du train qui effectuait la liaison entre Amsterdam et Paris. Il se trouvait alors à hauteur d’Oignies, a précisé Thalys dans un communiqué.

ATTAQUE DU THALYS : UN SUSPECT CONNU DES SERVICES DE RENSEIGNEMENT

“Nous nous trouvions tous dans la même voiture (…) Nous avons vu un employé de la compagnie traverser en courant la voiture après un coup de feu. J’ai levé la tête et j’ai vu un gars avec un [fusil] AK-47 ou une autre sorte de mitraillette”, a témoigné le Britannique Chris Norman, 62 ans, l’un des passagers ayant assisté à la scène.

“Alek a dit à Spencer : ‘Occupe-toi de lui’. Spencer s’est précipité et l’a plaqué au sol. Ils ont commencé à maîtriser le terroriste”, a-t-il poursuivi en faisant allusion aux deux militaires américains impliqués, Spencer Stone, de l’armée de l’air amércaine, et Alek Skarlatos, 22 ans, un membre de la Garde nationale rentré le mois dernier d’une affectation en Afghanistan.

CNN DIFFUSÉ UNE VIDÉO PRISE À BORD DU TRAIN

“Spencer et moi avons couru sur une dizaine de mètres, nous ne savions pas si son arme marchait ou pas (…) Nous avons eu beaucoup de chance que personne ne se fasse tuer”, a dit ce dernier à plusieurs médias.

Le troisième passager, Anthony Sadler, un étudiant californien de 23 ans, n’était jamais venu en France. “C’était mon premier voyage en Europe et nous avons stoppé un terroriste, c’est dingue”, a-t-il dit devant la presse.

Le suspect avait fait l’objet d’une fiche des services de renseignement

Le courage de ces passagers américains a été salué par les autorités françaises. Sur son fil Twitter, le Premier ministre Manuel Valls a exprimé son “soutien aux victimes” et sa “gratitude à ceux qui sont intervenus”, ajoutant que “la mobilisation des forces de l’ordre est totale”.

Bernard Cazeneuve a pour sa part tenu à “exprimer à ces deux passagers américains qui ont été particulièrement courageux, qui ont fait montre d’une grande bravoure dans des circonstances extrêmement difficile, toute notre gratitude, notre reconnaissance et notre admiration pour le sang froid dont ils ont témoigné et sans lequel nous aurions peut-être été confrontés à un drame terrible”.

À Washington, le président Barack Obama a salué “le courage et la rapidité d’esprit des passagers”. Il est évident que leurs actes héroïques ont peut-être évité une tragédie bien pire”, a poursuivi la Maison blanche.

ATTAQUE DU THALYS : DES PASSAGERS SOUS LE CHOC

Spencer Stone, l’un des soldats américains, a été blessé superficiellement d’un coup de cutter au niveau du coude et souffre également d’une fracture au doigt. Il a été hospitalisé à Arras. Un second blessé, touché par balle au niveau du thorax, a été héliporté pour être soigné au CHU de Lille.

 

Le suspect, qui était monté dans le train à Bruxelles, a été interpellé peu après 18 h en gare d’Arras, où le Thalys a été arrêté, et placé en garde à vue. Selon les tout premiers éléments de l’enquête, il serait âgé de 26 ans, marocain ou d’origine marocaine, et faisait l’objet d’une fiche des services de renseignements. L’homme a vécu en Espagne, où il résidait encore récemment, et avait été signalé par les services de renseignement espagnols à leurs confrères français. Il était en possession d’un fusil d’assaut kalachnikov, d’un pistolet automatique, de neuf chargeurs et d’un cutter, selon une source policière.

François Hollande a assuré que tout était “mis en œuvre pour faire la lumière” sur les faits et qu’il allait “coopérer étroitement” avec le Premier ministre belge dans l’enquête. La section antiterroriste du parquet de Paris est saisie de l’enquête.

Avec AFP et Reuters

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