Ils étaient près de 2 000 personnes à manifester, dimanche, à Rio de Janeiro, dans la favela où est née Marielle Franco. Assassinée mercredi, cette conseillère municipale incarne désormais la lutte contre la violence qui gangrène la ville.

Colère et consternation. Quelque 2 000 personnes ont manifesté, dimanche 18 mars à Rio de Janeiro,dans la favela où est née Marielle Franco, une conseillère municipale assassinée mercredi. Ils demandaient justice pour cette militante engagée contre le racisme et la violence policière.

La manifestation de dimanche est l’une des nombreuses mobilisations ayant eu lieu dans tout le Brésil. Cet assassinat a bouleversé le pays tout entier, d’autant que le crime a apparemment été commis avec des munitions de la police. Selon le ministre de la Sécurité, les balles utilisées dans l’assassinat auraient été volées des années auparavant à la police.

C’est au retour d’un rassemblement pour la promotion des femmes noires que la voiture qui transportait Marielle Franco, 38 ans, a été prise en chasse par un véhicule. Après une course-poursuite, les assaillants ont ouvert le feu et la conseillère a été atteinte par plusieurs balles à la tête. Son chauffeur a aussi été abattu et son assistante blessée.

La militante était originaire de la favela de Maré, l’une des plus violentes de Rio, située dans le nord de la ville, non loin de l’aéroport international. Ce vaste quartier peuplé de 140 000 habitants vit depuis des années au rythme des fusillades, entre guerres des gangs de narcotrafiquants et interventions musclées des forces de l’ordre.

Jeudi, 50 000 personnes avaient manifesté leur colère et leur chagrin dans les rues de Rio, quelque 30 000 à Sao Paulo et des milliers les autres grandes villes du pays.