Les dirigeants européens ont mis le Royaume-Uni au pied du mur jeudi, en avertissant qu’un nouveau rejet de l’accord de Brexit par les députés britanniques déboucherait sur un divorce chaotique, à huit jours de la date butoir.
Le président français Emmanuel Macron a affirmé qu'”en cas de vote négatif britannique, nous irions vers un no deal”, à son arrivée au sommet européen qui réuni les dirigeants de l’UE à Bruxelles jusqu’à vendredi.
Le président du Conseil européen Donald Tusk a lui conditionné le report du Brexit réclamé par la Première ministre Theresa May à l’adoption de l’accord qu’elle veut soumettre pour la troisième fois aux élus britannique “aussi vite que possible”.
La dirigeante conservatrice veut obtenir de ses homologues européens un report de trois mois, jusqu’au 30 juin, de la date du divorce, censé avoir lieu le 29 mars.
Mais lors d’une réunion mercredi soir, les ambassadeurs des 27 ont recadré le débat. “La question de la date sera une décision des chefs d’Etat”, à prendre à l’unanimité, a souligné une source européenne, et “l’orientation” qui s’est dessinée est de refuser la date du 30 juin et de se diriger vers une prolongation plus courte.
La date du 22 mai, soit avant les élections européennes prévues du 23 au 26 mai, a rassemblé “une large majorité”, a ajouté une source diplomatique, tout en précisant que plusieurs représentants n’avaient pas encore reçu les instructions de leurs capitales…